[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]lus jeunes que Protomartyr, plus beaux que Cloud Nothings, Parquet Courts est sans contestation aucune (enfin si, vous pouvez toujours contester mais comme j’ai toujours raison…) le plus bandant des groupes indie rock à l’heure actuelle.
La sortie de Human Performance, leur cinquième album, le plus abouti, en est la preuve éclatante et les installe haut très haut dans la catégorie des branleurs célestes de l’autre côté de l’océan.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]O[/mks_dropcap]n avait déjà craqué sur ces 4 jeunes new-yorkais (Austin Brown, Andrew et Max Savage, Sean Yeaton), leurs prestations scéniques volcaniques, leurs discographies impeccables avec juste ce qu’il faut de n’importe quoi pour s’attendre à une progression contenue jusqu’à ce Human Performance imparable.
Light Up Gold, Sunbathing Animal ou Content Nausea contenaient déjà leurs lots de pépites indés immédiates et classiques (Pretty Machines, Stoned And Starving, Black And White…), mais quelques baisses de tension nous faisaient espérer encore mieux et boum, badaboum, il est là, l’album parfait, sexy et foutraque comme on aime.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]es Parquet Courts sont américains des pieds à la tête, mélange de cool et de morgue, slackers et bosseurs dans la même minute, condensés de tout ce que le rock indépendant ricain nous a donné de mieux depuis quelques décennies, de Pavement bien sûr à Sonic Youth. On rajoutera une pointe de Television, une pincée de Velvet Underground et quelques autres assortiments de Minutemen à Modern Lovers en passant par The Feelies.
Human Perormance démarre sur les chapeaux de roues avec 3 titres à la mélodie immédiate et au riffs impeccables, Dust et son fameux « Dust Is Everywhere, Sweep ! », le Human Performance, Pavement en diable et le magnifique Outside, qui te donne envie de ressortir ton vieux skate et ton walkman.
La suite plus sombre et tordue se ballade du côté de Pere Ubu ou The Fall (I Was Just There et ses paroles tordues, Captive Of The Sun) ou du punk incantatoire (Paraphrased). Austin Brown maltraite ses cordes vocales, la rythmique est soutenue, les guitares se font plus tranchantes.
On a également droit aux ballades fauchées façon Stephen Malkmus (Steady On My Mind ou Keep It Even), vautré dans le canapé, la bière à la main, avant de repartir sur des petits tubes en puissance, à la Jonathan Richman, plus cool tu meurs avec One Man, No City et le westernien et fabuleux Berlin Got Blurry.
Du furieux Two Dead Cops au surprenant Already Dead et sa voix féminine sortie d’on ne sait où en passant par le clashien Pathos Prairie ou le trainant et poignant It’s Gonna Happen, Human Performance continue à toucher les sommets et se positionne clairement comme le Slanted & Enchanted de cette décennie.
Disque de l’année ou pas loin, Parquet Courts nous donne là son meilleur disque, sexy et noir, aux arrangements nickels et bien plus complexe qu’il n’y parait.
Human Performance sera disponible à partir du 8 avril chez Rough Trade.
Mon disque de l’année du mois d’avril, un jeudi.