« Sorry, I’ve been away so long, I needed just a little more time ».
Ainsi commence Hollow Meadows, le nouvel album de Richard Hawley. Bien, oui, mon Richounet adoré, qu’est ce que t’as foutu depuis trois ans et la sortie de Standing At The Sky’s Edge ? Allez, je ne t’en veux pas, moi aussi, I Still Want You.
Vous trouvez sûrement que votre humble serviteur est bien familier avec le grand Richard Hawley, mais que voulez-vous, ça fait dorénavant 20 ans et 8 albums qu’on se fréquente assidûment, j’en arrive à considérer le bonhomme comme mon correspondant de classe d’une école de Sheffield, avec qui j’aurais gardé contact malgré le poids des ans et les affres de la vie.
Dans son nouvel album, encore plus que dans les autres, il est beaucoup question de Sheffield. Le titre comme souvent est déjà une référence à sa ville natale et plus précisément un endroit ou se situait un ancien Hôpital dans les années 50. L’album, lui même y a été enregistré, dans le propre studio de Richard Hawley (Disgracelands…) en compagnie de son guitariste, Shez Sheridan, et Colin Elliot, autre vieux compagnon de route.
Le succès de Standing At The Sky’s Edge fut tel (top 3 dans les charts anglais, nomination au Mercury Prize), que les comparaisons entre les deux albums seront inéluctables, surtout avec le virage rock psychédélique de son précédent effort. Hollow Meadows est un retour aux sources et au classicisme, Richard Hawley s’appuyant sur ses deux points forts, à savoir un songwriting inégalable et sa voix de crooner, qui roulerait de plus en plus son tabac dans du papier de verre. Certains regretteront ce manque de prise de risque, d’autres, dont je fait partie, se réjouissent de le retrouver tel qu’on l’aime, avec en plus, le plaisir de découvrir quelques unes de ses plus belles chansons.
Ecoutez donc ce Heart Of Oak, premier single de l’album ou bien encore Welcome The Sun, la plus belle chanson de l’année ou presque… non je retire le presque, malgré Bill Fay et Sufjan Stevens, autres grands bonhommes de cette année.
L’album est superbe, disons-le tout simplement, 11 chansons poignantes et introspectives, très simples dans leurs formes et dans lesquelles Richard Hawley se penche, à l’approche de son demi-siècle, sur l’amitié et la famille. Ballades langoureuses, folk-songs solaires, les arrangements y sont harmonieux, les guitares célestes.
Outre les merveilleux titres déjà cités, on insistera sur le sublime Serenade Of Blue, le pulpeux Which Way ou encore le baroque The World Looks Down. On pense à Leonard Cohen, Roy Orbison, Johnny Cash… à des grands, des très grands dont Richard Hawley fait partie.
Hollow Meadows est disponible depuis le 11 septembre chez Parlophone.
merci pour la découverte … mais du coup j’ai 20 ans et 8 albums de retard … enfin 7 maintenant
On est deux à te remercier pour la découverte Beachboy…
Cette voix mes aïeux….!