[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]R[/mks_dropcap]ichard Thompson est un maître, un métronome. Il enchaîne les accords de guitare comme les albums. Quand d’autres se contentent d’une galette tous les cinq, six ans, le vieux Thompson, lui, se pose moins de questions. Il écrit, tourne sans cesse et nous gratifie d’un nouveau disque tous les deux ans en moyenne. Sans compter sa participation aux albums de son fils, de sa fille et de son ex femme. Richard, un petit anglais prolifique!
Les deux précédents Accoustic Classics et Electric portaient bien leur nom.
Après 43 ans de carrière solo (et quelques années avec Linda), il pouvait bien se permettre de revisiter son répertoire et de proposer une lecture acoustique de quelques grands morceaux comme I want to see the bright lights tonight ou Shoot out the lights et de l’éternel et fabuleux 1952 Vincent black lightning.
Après ce retour aux sources, Thompson branchait les guitares à nouveau avec Electric en 2013.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]E[/mks_dropcap]n 2015, le revoici donc avec Still, produit par Jeff Tweedy (Wilco) qui joue aussi de quelques instruments. On pourrait dire « rien de neuf sous le soleil ». On pourrait croire que Thompson se contente de sa bonne vieille méthode folk. Que cet album ressemble aux précédents, qu’il n’a plus rien à dire.
Certes, ce n’est pas à à plus de 65 ans que le vétéran va révolutionner la musique, sa musique. Mais cela ne l’empêche pas de distiller quelques jolies surprises ici et là. Broken doll son mid tempo et ses effets de guitares plutôt rares chez Thompson.
Une deuxième voix féminine l’accompagne sur plusieurs morceaux faisant ce qu’il appelle des « harmony vocals ». She could never resist a winding road dont on se demande si c’est un hommage aux Beatles.
Bien sûr, celui qui ne connaît pas Richard Thompson pourra s’agacer des ses solos de guitares qui accompagnent quasiment chaque morceau.
Pour ma part, suivant Thompson depuis plus de 20 ans, je continue d’aimer ses solos. C’est son style. En même temps, ils ne durent pas bien longtemps et agrémentent les chansons.
A noter que le vieux Richard, toujours généreux, propose une édition avec le Variation EP et pas moins de cinq morceaux supplémentaires.
Vivement 2017 pour un nouvel album !