Stephen Pastel And Gavin Thomson
This Is Memorial Device
Geographic Music
28 juin 2024
Groupe culte par excellence, les écossais de The Pastels, fleurons de la fameuse C86 du NME, se sont fait bien discrets depuis une dizaine d’année et la sortie de leur dernier album, Slow Summits, paru en 2013, alors que les années 80 et 90 les ont vus enchaîner quelques uns des meilleurs disque de la scène indépendante anglaise, d’Up for The Bits with The Pastels à Illumination.
C’est donc avec joie et une petite larme à l’œil qu’on accueille This Is Memorial Device: Music From The Stage Play, collaboration entre Stephen McRobbie alias Stephen Pastel et Gavin Thomson, lui même producteur et musicien (Findo Gask, Flying Matchstick Men) de Glasgow, croisé récemment auprès de BMX Bandits.
D’autres membres de The Pastels sont également ici présents, Katrina Mitchell, Tom Crossley, John Hogarty, Susan Bear…ils sont tous là jusqu’à confier le visuel à Annabel Wright. This Is Memorial Device n’est pas tout à fait un disque de The Pastels mais presque, on pourrait même dire que ce n’est pas tout à fait un disque.
En effet, The Memorial Device est à l’origine un livre de David Keenan, paru en 2017, narrant les aventures de The Memorial Device, groupe imaginaire, mais prenant ses racines dans la scène indie post-punk écossaise du début des années 80, dans des petites villes comme Airdie ou Coatbridge.
Le livre a ensuite été adapté pour le théâtre par Graham Eatough avec Paul Higgins pour principal interprète, on retrouve ici les musiques originales composées pour la pièce retravaillées et complétées de nouvelles pièces musicales, qui pour certaines s’inscrivent dans la lignée des Pastels alors que d’autres s’en éloignent, entre musique expérimentale, pop, punk et drone.
l’album est ainsi entrecoupé de monologues sur lesquels on attend cet incroyable accent écossais, soutenus par des fascinants instrumentaux, comme l’inaugural Introduction To Why I Did It ou I Started Painting Landscapes, grands moments de nostalgie à vous plonger avec bonheur dans la plus grande mélancolie.
Stephen Pastel est capable de passer du survolté We Have Sex à la délicate The Most Beautiful House in Airdie, avec le même talent, un génie à taille humaine, qui vous ramène superbement vers une jeunesse aussi bien vécue que fantasmée.
Chinese Moon, Footsteps In The Snow, Pastel et Thomson enchainent les grands morceaux jusqu’à l’ultime The Morning Of The Executioners, sommet d’un disque qui l’est tout autant.