[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]ous ceux qui se sont intéressés de près à la carrière post Beta Band de Steve Mason peuvent très certainement affirmer sans se tromper que les trois premiers albums solo de l’Écossais sont tous de bonne facture, mais qu’ils pêchent parfois des effets d’une corne d’abondance bien trop remplie qui, à force de bidouillages sonores, donnent parfois une impression indigeste. Après tout, comme la qualité d’écriture est bien présente, on lui pardonne ces petits écarts.
Dire que About The Light évite totalement cet écueil serait travestir la vérité, mais l’homogénéité et la durée relativement courte de l’album font que ce disque est peut-être bien le plus abouti de son auteur.
Si l’idée était de sonner comme une formation pop classique comme aux grandes heures de la pop anglaise des 80’s-90’s, alors le choix de Stephen Street à la production de ce quatrième album est assurément le bon choix. Les guitares n’ont jamais aussi bien sonné qu’ici et le fait de garder les instruments d’accompagnement en arrière-plan (on pense ici aux trompettes du titre d’ouverture, America Is Your Boyfriend) allège un peu le propos.
Au rayon compositions, pas grand-chose à y redire. Les moments forts se succèdent les uns après les autres. Rocket parle d’amour perdu, No Clue joue la carte du tempo rapide et entraînant, Fox On The Rooftop nous rappelle au bon souvenir du son des guitares de Lloyd Cole ou d’Echo And The Bunnymen, Walking Away From Love joue la carte de la guitare rythmique sèche et agressive tandis que Spanish Brigade fait un détour par une certaine idée d’un rock plus mainstream.
About The Light est une belle réussite et Steve Mason un chanteur précieux, qui arrive encore à prouver que certains sentiers méritent d’être explorés.
À noter qu’il sera en concert au Badaboum à Paris le 16 février 2019.