Improbable !
C’est la première idée qui m’est venu à l’esprit en apprenant que les Flaming Lips allaient s’attaquer une fois encore à l’un des plus grands monuments sonore qu’ait connu l’Humanité (avec un grand « hash »).
La première fois, un sommet floydien et aujourd’hui le huitième album des Beatles à la hachette : Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band et sa folie douce devenant With a Little Help From My Fwends sous la houlette furieuse de ceux qui en matière de prestations hystériques n’auront plus rien à prouver.
La plus invraisemblable des choses entendues cette année, à l’exception de cet ancien champion du monde de poker qui s’essaya avec fracas au cover du mythique Life on Mars ? Autre volet de la grande (ou petite) histoire du rock psychédélique.
Les scarabées bourdonnent tels des aliénés. Les lèvres flamboyantes s’expriment dans une habituelle performance de foire. On connait que trop bien leur capacité à raviver les foules avec leurs shows démesurés pour ne plus tomber à la renverse. Mais avec cette nouvelle expérience l’extravagance est de taille !
Le casting est aussi hétéroclite que dense pour ce grand défouloir (de J. Macsis à MGMT en passant par Moby pour ne citer que les plus illustres).
Lucy in the Sky with Diamonds, le titre emblématique d’une génération sous psychotrope est ici explosé pour un trip narcotique des plus audacieux.
Grandiloquence des superpositions d’un mille-feuille sous acide avant que She’s Leaving Home ne viennent calmer (mais juste un peu) quelques errances auditives. Cette fois-ci le featuring est calibré avec le groupe Phantogram. L’occasion de vous confier lapidairement mon admiration non exclusivement musicale pour Sarah Barthel.
Le défilé de la galerie des horreurs se poursuit dans ce jeu de massacre qui vient mutiler avec démence la matière !
Impression alors d’être comme Alice aux pays des délires. Superposition de pistes étranges qui parasitent un contour destiné sans doute à concurrencer les effets pervers de la mescaline. On est comme les héros de Las Vegas Parano en totale hallucination.
A Day In The Life peut alors déverser son électro bouffonne avec la collaboration détonante de la reine millésimée du buzz tendance provoc’ (Miley pour les intimes)… Assez proche de l’esprit d’origine puisque le titre est également scindé en deux branches. La version Macca vs Lennon avait été génialement sublimée par un pont symphonique dantesque. Pour le cas d’espèce, c’est la quintessence de l’indie rock expérimental barré qui se frotte à la pop moderne la plus tendancieuse (doux euphémisme). Une irrévérence totalement assumée !
Cet album est-il un hommage ?
Je ne puis vous répondre. Il aura eu au moins le mérite de me donner l’envie de replonger dans l’œuvre premium datant de 1967 qui mine de rien n’a pris aucune ride. Comme quoi, ce n’était sans doute pas la peine de la gonfler au botox.
Album disponible dans toutes les bonnes drogueries du quartier (ou chez votre dealer de bons disques)..