Light In The Attic, le fabuleux label de Seattle et son petit frère Modern Classics, se sont spécialisés dans l’édition de disques souvent rares et d’artistes oubliés ou presque, et tout ça dans de magnifiques versions vinyles. Ainsi on attend avec impatience la réédition du Press Colour de Lizzy Mercier-Descloux ou la découverte de Karin Krog, musicienne norvégienne, dont une anthologie ne saurait tarder.
En attendant, Light In The Attic nous ressort 2 disques d’un petit groupe méconnu…The Stone Roses. Oui, oui, les Stone Roses, ce petit groupe de Manchester, auteur de 2 albums dont un qui sauva le rock anglais, voire même l’humanité en 1989.
Commençons donc par ce légendaire premier album, Light In The Attic nous en offre une superbe version jaune citron, forcément en lien avec la pochette signée à l’origine par John Squire, le guitariste et fan de Jackson Pollock.
The Stone Roses se forme en 1984, les débuts sont compliqués (départs de quelques musiciens, première tentative d’album enregistré avec Martin Hannet avortée), jusqu’à la consécration et ce premier disque produit par les doigts de fée de John Leckie. Grandiose (du I Wanna Be Adored introductif à l’éblouissant I am The Resurrection final) et intime à la fois (le splendide Waterfall, le Simon et Garfunkelien Elizabeth My Dear), The Stone Roses empile en un seul album, 30 ans de rock anglais, des Kinks aux Smiths, de Joy Division à XTC, en les embarquant tous sur la piste de danse. Avec Happy Mondays et quelques autres, c’est Madchester qui envahit le monde, la Britpop prête à poursuivre l’apogée du rock briton sur le sondes du monde entier.
Les Stone Roses étaient les plus cools et les plus branleurs des groupes anglais, parfaites têtes à claques souvent insupportables mais en à peine 50 minutes, ils furent capables de sortir l’un des disques les plus importants de tous les temps. l’album est parfait du début à la fin, sexy, mélodique, bourré de tubes destinés aux dancefloors et aux stades de foot mais tout en gardant une fraicheur juvénile extraordinaire.
Histoire de contenter les fans transis et de fâcher mon banquier, Light In The Attic nous propose également un superbe vinyle couleur gris pierre de Turns Into Stone, compilation sortie à l’origine en 1992, et sur la quelle on retrouve quelques uns des joyaux des sales gosses mancuniens : Fools Gold, Elephant Stone ou One Love.
Turns Into Stone reprend singles et faces B alors que le groupe était en hiatus avec Silverstone, leur label de l’époque. Rien que pour Fools Gold, le plus grand morceau des années 90, cette compilation est tout aussi indispensable à ytoute bonne discothèque.
The Stone Roses et Turns Into Stone sont disponibles chez Light In The Attic depuis le 15 juin