[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]vec votre accord tacite, on ne va pas refaire ici l’historique de ses multiples collaborations. De Mikal Cronin à Charles Moothart, ce sont toujours les mêmes. On ne s’amusera pas non plus à comptabiliser le nombre de sorties d’albums par années, on s’y perdrait. Nous allons donc juste essayer de trouver des qualités au nouvel album de Ty Segall sobrement intitulé Ty Segall. Et ça tombe bien, il y en a !
Évidemment, nous ne sommes pas en terrain inconnu. On retrouve tout ce qui a fait le succès relatif du jeune trentenaire Californien : du Glam à la T-Rex, influence revendiquée et mainte fois démontrée, mais aussi du Bowie période Halloween Jack, du Proto Metal Garage, du Psych Punk tout en faisant un rapide détour par la Pop anglaise, The Kinks et John Lennon bille en tête.
Et à vrai dire, ça attaque fort avec Break A Guitar, titre d’ouverture sur lequel on a l’impression de rencontrer Marc Bolan et Tommy Iommi qui auraient fusionnés en une seule entité. Autre moment fort de l’album : Warm Hands. Dix furieuses minutes qui laissent une part belle à l’improvisation. On citera aussi le très nerveux Thank You Mr K. ou encore Orange Color Queen, ode d’un type amoureux à sa belle.
Le disque a une identité très british, très seventies (ceci n’est pas un scoop) et adopte même des allures Neo-Country qui donnent à ce disque une certaine respiration assez salutaire.
On pourrait parfois le croire aux limites de ses possibilités mais, fait étonnant pour un type qui adopte une telle productivité, il en a encore beaucoup sous la pédale, visiblement.
Bon disque.
Ty Segall, album homonyme paru chez Drag City depuis le 27 janvier dernier.