[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]aniel et Kevin. Kevin et Daniel. L’un est un auteur de BD sans véritable talent, en mal d’inspiration. Le second est un petit génie du 9e art qui s’ignore. Mais il ne jure que par l’art contemporain, au risque d’en devenir fou. Un auteur de BD en trop de Daniel Blancou se révèle surprenant, drôle et corrosif. Entre mensonges et délires créatifs, crises existentielles et bal des faux-culs, l’ouvrage ne peut que régaler ses lecteurs et lectrices.
C’est un retour aux sources pour Daniel Blancou, qui avait réalisé ses derniers titres humoristiques chez Sarbacane voici 10 ans avec Albert le magnifique et Etre riche. Peut-être fallait-il ce temps de maturation et de distanciation pour produire Un auteur de BD en trop. Car il faut tout de même une sacrée dose d’autodérision pour se mettre ainsi en scène et se faire passer pour le loser de service.
En effet, frisant même parfois le ridicule – par exemple lorsqu’il défend son nouveau titre en gestation sur la grippe aviaire dans les Bouches du Rhône – Daniel l’auteur et personnage principal de la BD, n’a de cesse d’user de la mise en abyme, procédé imparable et féroce à la fois.
Séance de dédicaces à Angoulême (déserte), vernissage d’une exposition (seul contre tous), cours dans l’école de dessin (incompris)… Daniel a mille raisons d’espérer mieux… et de désespérer de son talent. Disons même clairement qu’à part un vague prix obtenu à l’âge de 17 ans, sa carrière ne connaît que des bas et son compte en banque n’accuse que des chiffres en dessous de zéro.
Alors quand il croise le jeune Kevin, ado amorphe dont les premières planches dessinées s’apprêtent à révolutionner le genre de la BD, c’est un choc forcément. La comparaison aurait pu s’arrêter là. Mais par un heureux concours de circonstances, Daniel va avoir l’opportunité de s’approprier le travail de Kevin.
En se faisant passer pour l’auteur, il entend bien obtenir le succès si longtemps escompté. Parfois, des périodes de doute l’assaillent tout de même. Sauf que, quand la machine s’emballe, elle apparaît difficile à arrêter ! Pour notre plus grand plaisir à vrai dire, nous qui feuilletons les pages avec la malice qui s’impose en voyant notre Daniel empêtré dans ses contradictions.
Sur la forme, l’exercice est réussi lui aussi. Les couleurs acidulées de l’album sont raccord avec le peps du scénario. Proposée dans un grand format, la bande dessinée est réalisée avec des aplats tramés qui donnent du corps et de l’originalité à l’ouvrage, par ailleurs doté d’une belle finition avec sa couverture cartonnée et son dos carré toilé.
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Un auteur de BD en trop de Daniel Blancou
Éditions Sarbacane – 8 janvier 2020
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Image bandeau : extrait d’ « Un auteur de BD en trop » – éditions Sarbacane