Vera Sola
Peacemaker
City Slang
02 février 2024
L’actualité toute récente de américano-canadienne Vera Sola nous a donné envie de nous replonger avec gourmandise dans Peacemaker, son remarquable deuxième album paru en début d’année et d’aller plus loin qu’un son du jour consacré au magnifique Desire Path, un des très bons titres du disque.
La fille de Dan Aykroyd et de Donna Dixon vient en effet de donner un concert remarqué et remarquable à La Maroquinerie et de sortir il y a quelques semaines, un nouvel EP Ghostmaker, comprenant entre autres, des duos avec Marissa Nadler et The Milk Carton Kids, venus respectivement donner un nouvel air à The Line et Waiting, deux titres de Peacemaker.
De son vrai nom, Danielle Aykroyd a d’abord fait ses gammes auprès d’Elvis Perkins avant de se lancer en solo et marquer les esprits en 2018 avec le superbe Shades, un haut niveau d’exigence et un confinement passant par là, il nous fallut attendre 6 longues années pour entendre ses nouvelles compositions mais le résultat est au rendez-vous !
Une voix profonde et hypnotique, des arrangements complexes, des compositions remarquables, Peacemaker a tout pour plaire, se glissant quelque part entre Timber Timbre et Weyes Blood. Son univers s’étend d’un folk sombre à un americana profond, avec des allures de cabaret gothique, comme le démontre si bien Bad Idea ou The Line.
Vera Sola est tout aussi à l’aise sur des morceaux doux comme I’m Lying, Desire Path ou plus intense comme Is That You ? ou Blood Bond, jouant de sa voix entre légèreté et gravité, parfois dans le même morceau, comme sur Hands ou Waiting.
Peacemaker ne se laisse pas si facilement apprivoiser, il nécessite plusieurs écoutes pour en gouter tous les plaisirs, toutes les subtilités mais très vite, un charme ensorcelant vous pousse à remettre ce bel objet sur la platine, les dernières notes du fabuleux Instrument Of War à peine finies.
Vera Sola s’affirme ici comme une artiste à part, en espérant que la suite nous arrive très vite !