[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]out le monde sait que chaque annonce d’un nouveau disque chez le légendaire label néo-zélandais Flying Nun Records me provoque une vague de palpitations nécessitant l’appel immédiat des urgences, .
Pourtant, cette fois, l’excitation que me procure l’arrivée du premier album de Wax Chatells était accompagnée de quelques inquiétudes. Rendez-vous compte, un groupe ose une musique…sans guitares chez la Nonne Volante !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]’ailleurs, le jeune trio semble se faire un malin plaisir à brouiller les cartes et nous plonger dans la plus profonde perplexité.
Peter Ruddell (chant et claviers), Amanda Cheng (chant et basse) et Tom Leggett (batterie) présentent ainsi leur composition comme de la musique à guitares… sans guitares et osent sortir en 2017 un premier single intitulé Stay Disappointed.
La légende raconte même que leurs prestations scéniques n’ont qu’un seul et unique but : mettre l’audience mal à l’aise, histoire de laisser des traces indélébiles entre nos oreilles, quitte à nous mettre le cerveau définitivement en vrac.
Wax Chattels, né d’une rencontre sur les bancs de la fac d’Auckland, section jazz, n’a rien à voir avec la génial pop locale mais nous balance un post-punk à tendance bruitiste et expérimentale avec fougue et passion.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]es premières déflagrations de Concrete à peine achevées confirment qu’il est possible de faire beaucoup de bruit sans guitares, impressionnés que nous sommes en particulier par l’excellent jeu de batterie de Tom Leggett.
Stay Disappointed et It enfoncent le clou et mettent en lumière (ténébreuse la lumière !) le paradoxe acide du trio, entre complexité technique née sûrement de leur formation jazz et une volonté féroce d’en découdre porté par un noise rock implacable et oppressant.
Le trio aura beau ralentir le rythme sur quelques très bons morceaux comme Gillian ou Parralel Lines, le naturel revient vite au galop et vous colle baffe sur baffe, à l’instar du Liars des débuts. Le génial In My Mouth en est le parfait exemple, vocaux punk torturés sur rythmique martiale lézardée d’éclairs électriques.
Sombre, pessimiste, monolithique, Wax Chattels nous offre un premier brûlot froid comme la pierre, enregistré en 2 jours mais durablement incrusté sur ma platine !
Wax Chattels est disponible depuis le 18 mai chez Flying Nun Records/Captured Tracks/Differ-Ant