L’Aveu
J’avoue. Sans savoir si cela y changera
quoi que ce soit. J’avoue pour me donner une
bonne conscience ou pour solliciter le
pardon. Je t’avoue quelque chose que
tu ignorais, tu le vivais très bien
de ne pas le savoir, cet aveu égoïste
au risque de te froisser, te faire sortir
de tes gonds ou, pire, de t’anéantir.
Le poids de mes actes si lourd sur
mes épaules, ce sac à dos chargé
de livres que je m’inflige chaque
jour pour que ce ne soit pas qu’une
image mais une réalité physique.
On ne vide jamais son sac, on
demande à quelqu’un de le porter
à notre place, c’est pourquoi
je n’avouerai rien.