E.T. L’Extra-Terrestre, c’est l’histoire simple d’une rencontre entre un enfant, Elliott (interprété par Henry Thomas) et d’un extra-terrestre, « oublié » sur Terre, après une discrète visite de la planète. Les deux êtres vont très vite s’apprivoiser et créer un lien indéfectible.
Mais rapidement E.T. va voir son état de santé se détériorer, il va chercher à rentrer chez lui le plus rapidement possible et donc à entrer en communication avec les siens.
Parallèlement, les Hommes ne vont pas tarder à se rendre compte de sa présence et vont vouloir le retrouver pour l’étudier.
Le film est alors une course contre la montre afin qu’E.T. retrouve ses congénères avant de mourir, et échappe aux humains, trop prompts à en faire un sujet d’étude biologique.
Immense succès à sa sortie, E.T. L’Extra-Terrestre est devenu un film culte sans doute pour plusieurs raisons.
C’est un film à hauteur d’enfant.
Spielberg filme une rencontre candide entre deux espèces vivantes, qui ne se jugent pas, et qui grâce à cela vont créer un lien d’amitié impossible à briser.
Spielberg ne cherche pas à épargner les enfants : ils ont peur, ils sont incompris par les adultes, ils risquent la mort…
C’est un film ancré dans son époque.
L’image de la jolie famille américaine de banlieue vole en éclats. Une mère récemment séparée doit s’occuper seule de ses trois enfants. Les enfants développent une maturité peu présente au cinéma au début des années 80.
C’est un scénario plus nuancé qu’il n’y parait.
Si les enfants sont les seuls à comprendre E.T. et à pouvoir le sauver, le monde des adultes n’est pas totalement en conflit avec eux. L’homme aux clés, interprété par Peter Coyote, semble mu par autant de curiosité et de bienveillance qu’Eliott… C’est plutôt le « système » gouvernemental, scientifique, et sans âme qui met en danger les personnages principaux, sans même s’en rendre compte.
C’est une musique emblématique.
Reconnaissable instantanément, aussi chargée d’émotions que les images. C’est une des compositions les plus célèbres de John Williams.
C’est tout Spielberg en un seul film.
L’enfance, les êtres hors normes, la peur et le suspense, le mélange de réalisme et de fantastique, d’intime et d’universel, tout son cinéma est là, la peur des Dents de la Mer, à la quête de A.I., en passant par les aventures de Jurassic Park et l’humanisme de La Liste de Schindler…