[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000080″]A[/mks_dropcap]u milieu de l’année 1970, un dénommé Phil Collins, 19 ans à peine, londonien mordu de musique, batteur depuis un an et co-chanteur du groupe qu’il forme avec son ami Ronnie Caryl, répond à une annonce du magazine Melody Maker :« groupe cherche batteur sensible à la musique acoustique et à la guitare 12 cordes ».
Il se rend pour une audition avec Ronnie à la maison des parents de Peter Gabriel, chanteur du groupe. Il est choisi, contrairement à son ami, d’une approche trop blues pour Genesis.
Bercé par les rythmes soul et pop des années Motown et par les Beatles, Phil Collins commence dès ses 9 ans à jouer de la batterie. Sa rencontre avec Genesis marque le début de la gloire : le groupe de rock progressif connaît en effet un grand succès depuis sa formation à la fin des années 1960.
À l’origine uniquement batteur et choriste du groupe, c’est à la suite du départ du chanteur Peter Gabriel en 1975 que Phil Collins devient, en 1976, la voix inoubliable de Genesis.
Genesis auditionne en effet un grand nombre de chanteurs pour le remplacer, mais aucun d’eux ne donne satisfaction. Les membres du groupe demandent alors à Phil Collins, qui avait été chanteur auparavant avec les groupes Freehold et Flaming Youth, de passer au chant.
Le premier album sans Peter Gabriel sort en 1976, A trick of the tail, et le groupe part en tournée avec le batteur Bill Bruford qui remplace Phil.
La même année, Phil Collins se joint au groupe de jazz fusion Brand X en remplacement de leur batteur et enregistre leur premier album, puis se joint à une liste de musiciens célèbres pour l’album Peter & The Wolf d’après l’œuvre de Prokofiev.Au cours des années 80, il poursuit une incroyable carrière en solo à côté de sa participation au groupe.
Il joue avec Robert Plant sur Pictures at Eleven et Principle of Moments, ainsi qu’avec le groupe Tears for Fears sur Women In Chains de l’album Sowing The Seeds Of Love, et collabore avec des musiciens très connus comme Paul McCartney, Eric Clapton, Mike Oldfield.
Il est un des batteurs les plus prolifiques de sa génération, joue aussi les claviers et a même enregistré l’album Both Sides entièrement seul. Sa discographie est riche et plutôt volumineuse. Il a multiplié les sessions avec d’autres musiciens, passant du rock au pop et au jazz avec une aisance déconcertante.
Certaines de ses chansons rencontrent un immense succès international, comme c’est le cas pour In the Air Tonight, Against All Odds ou encore Another Day in Paradise. Je me souviens encore des shows fabuleux qu’il offrait alors à son public, moi qui eut la chance de le voir jouer deux fois à cette époque.
Phil Collins a reçu sept Grammy Awards, un Oscar et deux Golden Globes, et a son étoile sur le Hollywood Hall of Fame. Il a interrompu sa carrière en 2010 mais a refait une série de concerts en 2017 avec son fils Nicholas à la batterie.
Le 18 octobre 2016, Phil Collins a publié son autobiographie intitulée Not Dead Yet, dans laquelle il raconte les grands moments de sa vie, sa carrière avec Genesis et en tant qu’artiste solo. Sa tournée portait aussi le nom de sa biographie, Not Dead Yet : Live.
Ca passe un peu vite sur le chapitre Genesis je trouve.