Le péril jeune
Ce n’est pas à 32ans que je me pose
la question de l’âge, de mon vieillissement,
et d’un déclin certain mais si, si,
si lointain.
Je veux encore me vautrer dans
le péril jeune, sans puérilité,
avoir, encore un temps, le goût
du risque, remettre à plat, sentir
l’inhabituel et fatiguer mon
corps et ma tête en cherchant
l’intensité de moments volés.
C’est pourquoi je vous abandonne
pendant trois semaines.
23 jours sans vous écrire.
Vous pourrez imaginer à ma place
ce qui se passe dans ma tête et dans mon corps.