Présenté cette année 1979 au Festival de Cannes, trois mois avant sa sortie aux États-Unis, Apocalypse Now de Francis Ford Coppola a remporté une palme d’or ex-aequo avec Le Tambour de Volker Schlöndorff.
Tout un symbole. Le vieux continent face au nouvel Hollywood.
Sorti le 26 septembre 1979 dans les salles françaises, ce film gigantesque, au tournage catastrophique (16 mois de tournage infernal et une crise cardiaque pour Martin Sheen), sur fond du conflit le plus contesté au monde, a été une révélation pour beaucoup de cinéphiles.
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Des passages d’Apocalypse Now sont définitivement entrés dans la mémoire collective, comme la Chevauchée des Walkyryes de Wagner sur fond d’hélicoptères rugissants partant à l’attaque en formation serrée, ultraviolence lyrique illustrant parfaitement la démesure et la déshumanisation des forces guerrières.
Comme la petite phrase « j’adore l’odeur du napalm au petit matin » du Lieutenant-Colonel Kilgore (Robert Duvall).
Comme le monologue du Colonel Kurtz (Marlon Brando), tout en ombre et lumière, inspiré et grandiose. Même si Brando a quasiment été la punition de Coppola dans ce film (insouciant et incapable de mémoriser ses lignes…), son attitude désinvolte a réussi à imprimer quelque chose d’hallucinant à ce personnage de tyran sans limites.
Comme la scène d’ouverture du film sur la musique de The Doors et leur titre This is The End mêlé au son des pales d’hélicoptères, le cauchemar nostalgique de la destruction au napalm, cauchemar en surimpression permanente du Capitaine Benjamin Willard (Martin Sheen), un homme brisé par sa mission terrifiante au Vietnam.
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Légendaire, incontournable, brutal et virtuose. Inoubliable.
incroyable scène d’ouverture que j’aurais aimé voir sur grand écran…