[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]ed Mercurio a fait un carton plein avec sa nouvelle création pour la BBC. Bodyguard a explosé le box office britannique avec plus de 10 millions de téléspectateurs rassemblés devant le sixième et dernier épisode de la série !
Monsieur Line of Duty peut être fier de lui, il signe là (encore) un des meilleurs scénarios politico-policier de ces dernières années, servi par un casting parfait.
L’excellente Keeley Hawes, déjà présente dans Line of Duty, interprète ici Julia Montague, ministre de l’Intérieur critiquée car ambitieuse et plutôt du genre implacable. Menacée, les services de police lui attribuent un garde du corps qui s’est distingué en empêchant un attentat à la bombe. Mais cet ancien militaire est sérieusement abimé. David Budd (Richard Madden) souffre d’un syndrome de stress post-traumatique sévère qui détruit lentement mais sûrement sa vie de famille.
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6 épisodes – 60 minutes
créateur : Jed Mercurio
production : World Productions BBC One
casting : Keeley Hawes, Richard Madden, Gina McKee, Sophie Rundle, Vincent Franklin
Netflix le 24 octobre
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Le sens du devoir exacerbé de cet homme, associé à son instabilité émotionnelle fait de David Budd un élément dangereux, dont on ne sait jamais à quel point il va dévisser, et devenir l’ennemi de celle qu’il a pourtant juré de protéger…
On navigue dans les coulisses du pouvoir anglais, dans un univers de solitude un peu paranoïaque, où l’influence ne se dit pas toujours, et les esprits torves croisent le fer à longueur de temps. Avec, toujours en ligne de mire, la réalité de la menace physique.
Richard Madden y est surprenant et livre un personnage raide et concentré, totalement borderline, une vraie bombe à retardement. Il avait été un excellent Robb Stark, personnage héroïque de Game of Thrones, sexy en diable avec ses peaux de bête jetées négligemment sur l’épaule, incarnant la cause Stark dans son plus noble atour, juste et loyal. Dans Bodyguard, il offre un personnage sombre et torturé, toujours juste dans la proposition de l’homme qui doit à la fois être rempart à tout alors qu’il n’est qu’une cicatrice à ciel ouvert.