Tout à déjà été dit sur Alain Chamfort: ses débuts auprès de Claude François, son travail avec Serge Gainsbourg, ses démêlés avec son label… Pourtant, l’écoute de son nouvel album , 12 ans après le bien nommé Le Plaisir, recèle son lot de joies et de surprises.
L’album commence en terrain connu, Deux poignards bleus, ballade dévoilée en avant première, comme Alain Chamfort sait si bien les faire, voix de velours, mélodie au diapason et texte parfait de Jacques Duvall. Les affaires sérieuses commencent vraiment avec le second titre, Ensemble, radiographie sans complaisance de l’usure d’un couple, avec son refrain qui tombe comme un couperet :
« … Mais pour qui comprend un peu le verlan
Quand on dit ensemble on devrait dire semblant »
Heureusement, L’amour n’est pas un sport individuel (quel sens de la formule !), vient nous chercher pour aller sur le dancefloor, avec sa guitare rythmique très 80’s et son refrain hautement addictif.
Et l’album va se dérouler ainsi, entre ballades et titres up-tempo, et nous apprendre, entre autres, que Le diable est une blonde. Cerise sur le gâteau, un duo avec Charlotte Rampling, dont la voix sexy en diable est parfaitement adaptée à l’exercice.
Le trio Alain Chamfort / Frédéric Lo / Jacques Duvall fonctionne bien : la production est discrète et racée (si l’on excepte Joy, seule faute de goût), les textes sont dans la meilleure veine de leur auteur et les mélodies gracieuses fidèles à la réputation de Chamfort.
Enfin, s’il ne faut retenir qu’un seul titre, écoutez Argentine, son texte malin et sa mélodie de haute volée.
« … Même s’il ne reste plus
D’argent en Argentine
Tout espoir n’est pas perdu »
Album « Alain Chamfort » déjà disponible chez [Pias] le label