[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#ba1a1a »]U[/mks_dropcap]ne trilogie, voilà ce que nous annoncent les Éditions Métailié. Arnaldur Indridason délaisse à nouveau son héros et se lance dans un roman noir prenant place en 1941 pour ce premier tome. Nous sommes en Islande.
Roman noir, oui, car il y a une enquête qui prend son temps et se déroule sur plus de 300 pages, mais pas seulement. L’auteur prend soin de décrire avec précision ce que les Islandais nommaient, à l’époque, la « Situation ».
Des soldats anglais et américains s’installent en Islande, sorte de base idéale pour l’observation des activités allemandes. Cet afflux bouleverse la société islandaise et notamment le sort des femmes.
Ainsi, la Situation, ce sont ces femmes qui se lient avec les soldats. Des relations authentiques, et d’autres plutôt basées sur une version tarifée.
Mélange de polar et d’Histoire. Et encore plus d’Histoire avec une information murmurée dans les milieux autorisés, celle de la visite de Churchill dans le pays.
Au milieu de tout cela, nous suivons l’enquête commune aux deux nouveaux héros d’Indridason : un policier islandais et un jeune canadien d’origine islandaise, de la police militaire.
Un homme a été tué, par balle, dans la ville paisible de Reykjavík. Les deux hommes doivent collaborer car les autorités étrangères soupçonnent une histoire d’espions derrière tout cela et veulent se couvrir.
Nous suivrons donc les enquêtes parallèles et souvent communes de Flovent et Thorson.
Indridason mêle dans son intrigue le polar mais aussi l’étude de mœurs. Ces femmes qui prennent leur destin en main et résistent aux rumeurs.
Il y a aussi et surtout le nazisme, prégnant et encore important dans la société islandaise en 1941.
Dans l’ombre en fait le récit. Nous ne pouvons en dire plus sous peine de dévoiler une partie importante de l’intrigue.
Le tome 2 de cette trilogie est attendu pour octobre 2017. Je suis extrêmement curieux de savoir ce qu’Indridason va nous proposer cette fois.
Dans l’ombre, Arnaldur Indridason, traduit de l’islandais par Éric Boury, Éditions Métailié, février 2017