Quand j’aime un album je lis les paroles.
Quand j’adore un album je lis les crédits.
Quand je suis dingue d’un album je lis les remerciements.
« There are many people to thank for this record, so many that it’s impossible to quantify how many individuals and instances contributed to making this album a reality. Over the time I spent writing it and exploring many aspects of my life and others I was touched in the heart by all these friends, families, lovers and everyone or thing in-between. Many hours were spent capturing the invigoration that they instilled in me and drawing my emotions into the pool of sound that has become this particular record«
« Il y a beaucoup de personnes à remercier pour cet enregistrement, si nombreuses qu’il est impossible de quantifier le nombre d’individualités et d’instances supérieures qui ont contribué à faire de cet album une réalité. Au fil du temps que j’ai passé à écrire et à explorer de nombreux aspects de ma vie et d’autres, j’ai été touché au cœur par tous ces amis, ces familles, ces amoureux et toutes personnes ou « toute chose intermédiaire ». De nombreuses heures ont été consacrées à capturer la vigueur qu’ils m’ont transmise et à dessiner mes émotions dans la réserve sonore qu’est devenue cet album en particulier«
Il y a peu d’albums avec lesquels on se connecte de manière immédiate, évidente, viscérale. Certains attribuent cela aux influences connues, reconnues et (donc) rassurantes que l’on y retrouve, d’autres au partage d’expériences communes vécues et retranscrites en paroles et musiques par l’artiste.
Et je serais plutôt de ceux-ci, à cela près que j’ajouterais qu’il ne peut y avoir partage que si l’artiste s’attache dans son travail à être d’une sincérité absolue. Je pense même que si c’est là son unique but il ne peut manquer sa cible.
La musique d’Avi Buffalo ne manque pas d’influences, c’est évident, je pourrais en citer un grand nombre mais je manquerais d’honnêteté car ce ne serait que la retranscription des différentes chroniques que j’ai pu lire sur leur album et non pas une production liée à une réflexion personnelle.
Certes je les ai ressenties ces influences mais à aucun moment elles ne sont venues perturber mon écoute qui était entière, en ce sens que je ne pouvais me consacrer à rien d’autre, en effet voilà des jours que j’aurais dû me mettre à écrire cette chronique et cela m’était physiquement impossible.
Comme je le disais à un ami il y a des albums que j’écoute que j’aime et … je lis … mais ça ne perturbe pas ma lecture.
Puis il y a At Best Cuckold (il y en a eu d’autres et je souhaite qu’il y en ait encore beaucoup d’autres bien sûr) que j’écoute en lisant, je ne sais pas ce que je lis, ça ne s’imprime pas, mon corps tout entier est à l’écoute, je sens un lien presque physique entre l’artiste et moi. Sans avoir lu les paroles ni même les comprendre la plupart du temps (et c’est encore plus vrai pour Avigdor avec sa voix et sa prononciation si particulières) je sais qu’elles me parlent, j’allais dire qu’elles s’adressent à moi, qu’elles parlent de moi.
J’ai hésité à lire les paroles néanmoins, de peur de perdre cette connexion, et pourtant il n’en fut rien. Bien que parfois peu explicites (au regard de mon anglais approximatif) je sais que ces paroles sont de moi. Pas au sens où j’aurais pu les écrire mais au sens où ce qu’elles disent et racontent évoque des idées, des pensées, des angoisses et des peurs qui sont nées sur les mêmes terres, ont été arrosées par les mêmes tristes pluies et réchauffées au même soleil que les miennes.
Je sais que tout cela paraîtra très abscons à ceux qui ne seraient pas touchés par cet album. Je ne dis pas « cette musique » car je ne parle pas ici de musique mais purement de ressenti et c’est ce dont je parle le mieux, en tout cas le plus facilement. J’aimerais ne pas les laisser sur le bord du chemin mais j’ai ce plaisir égoïste à me sentir être le seul à partager ces impressions.
Dans son texte de remerciement Avigdor parle d’invigoration qui est (selon mon dictionnaire) la période d’acquisition du plein développement du corps et des facultés chez l’homme, le dictionnaire ajoutant « fait de donner de la vigueur », faisant ainsi référence pour moi à la force de vie (la vigueur d’une plante en développement) mais aussi à la capacité de résistance d’un être vivant.
C’est exactement cela que je ressens quand j’écoute « At Best Cuckold », une puissante force de vie avec tout ce que cela contient de peines, de désillusions, de joies, de chagrins, d’espoirs, de déceptions, de renoncements et de victoires.
La vie est une pute et au mieux … je suis cocu.
waouh !!!
Comme dit David, waouh. Et merci de mavoir donné envíe de l’écouter.
Je suis emballé !
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