Béatrice court après une belle romance et le temps perdu dans un Paris sans parole, symbole d’une vie bouillonnante mais éphémère. Eileen Gray est architecte et, dans le tourbillon des Années Folles, côtoie Le Corbusier lequel, incarnant la puissance masculine dominante, va peu à peu saccager son travail. Quant à Isoé, elle s’efforce de garder sa respiration lorsqu’elle plonge en mer du Japon pour ramener à la surface de précieux ormeaux. Elle prendra sa nièce sous son aile pour lui faire une place de choix parmi les « Ama ».
Ces trois portraits de femme, vous les trouverez intelligemment mis en scène dans trois titres de bande dessinées particulièrement recommandables.
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Béatrice de Joris Mertens (scénario et dessin) – Éditions Rue de Sèvres – mars 2020
Béatrice est un petit bijou qu’on ne se lasse pas de feuilleter. Pas un seul dialogue n’anime pourtant cet album orné de grandes pages de dessins, dont on s’amuse à scruter tous les détails. La magie opère et c’est tout ce que l’on demande à vrai dire.
L’histoire se résume en quelques mots : vendeuse dans un beau magasin parisien, Béatrice prend le train matin et soir. Un jour, elle se saisit d’un mystérieux sac à main rouge, abandonné à même le sol et qui lui tend les bras depuis plusieurs jours déjà. Elle y découvre l’équivalent d’un jeu de piste à l’époque révolue de Louise Brooks et du cinéma muet. Sur les traces d’une romance passée, elle va replonger au temps du café Faust et de la patinoire Pôle Nord. Mais, s’il lui ouvre les portes du monde d’avant, il se pourrait bien que son rêve éveillé l’endorme pour toujours…
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Eileen Gray – Une maison sous le soleil de Charlotte Malterre-Barthes (scénario) et Zosia Dzierzawska ( dessin et couleurs) – Éditions Dargaud – juin 2020.
Eileen Gray – Une maison sous le soleil nous emmène dans les coins et recoins d’une bâtisse baignant presque dans la Mer Méditerranée : à Roquebrune-Cap-Martin, la villa E-1027 est l’œuvre de l’Irlandaise Eileen Gray.
Lignes épurées, conception des lieux avant tout destinée à rendre la vie de ses habitants agréable et fonctionnelle… La villa n’est pas qu’un objet d’art et de design. C’est un endroit doté d’une âme forte.
Avant d’avoir pu l’imaginer, Eileen Gray a dû batailler pour apprendre les techniques de la laque, se laisser convaincre par son amant Jean Badovici qu’elle avait du talent, oser ouvrir une galerie de décoration intérieure (sous le pseudonyme masculin de Jean Désert). Ensuite malheureusement, elle se laissera piéger par l’architecte de renommé internationale Le Corbusier, qui fera de la villa son nouveau terrain de jeu, recouvrant les murs blancs de fresques colorées… Une histoire poignante en forme de réhabilitation, racontée en 152 pages finement illustrées, pour celle qui fut trop tardivement reconnue comme une pionnière de l’architecture moderne.
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Ama – Le souffle des femmes de Franck Manguin (scénario) et Cécile Becq (illustration) – Éditions Sarbacane – mai 2020
Ama – Le souffle des femmes fait flotter comme un air de nostalgie au pays du Soleil-levant.
Nous sommes au début de l’été de l’année 1962 et, sur une île minuscule perdue dans l’océan, les femmes s’activent pour pêcher. Elles retiennent leur souffle, souffrent mais fredonnent une fois revenues à la surface de l’eau, tant l’exercice toujours risqué se révèle néanmoins enthousiasmant. Et puis la tradition ne peut se perdre, quoi qu’en disent les plus jeunes, comme la sœur d’Isoé partie un jour sans même un au revoir…
Alors quand débarque Nagisa, sa nièce, Isoé ne lui déroule pas le tapis rouge. Ce serait trop facile. Il faut que la jeune femme fasse d’abord la preuve de sa détermination. En effet, dans un univers de couleurs bleutées, le clan d’Isoé ne fera aucune concession à qui insulte la mer. Et même quand les souvenirs affluent et que l’émotion affleure, le clan entend tenir bon. Une belle saga que le parcours de ces Ama, décliné dans une BD riche de péripéties et d’enseignements.
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Image de couverture : Joe Ciciarelli / Unsplash