Hier soir, après le boulot, je m’empresse d’aller au TU Nantes pour tenter d’arriver à temps pour voir BAL – L’instinct d’une danse. Mais comme je m’y attendais, les portes sont déjà fermées, voire, la représentation est presque terminée. Tant pis pour moi. Je reprends donc tranquillement mon souffle en attendant l’heure pour Belisama.
Le titre vend un peu du rêve. J’espère que je ne vais pas être déçue. Les portes du plateau 2 s’ouvre, je vois des visages familier. C’est aussi pour ça que j’aime bien les festivals. Tu reconnais les habitués, tu discutes, tu vois le reste de la team d’addict-cultur qui sont arrivés à l’heure… On échange sur ce qu’ils viennent de voir. « C’était trop bien ! ». Ok . C’est officiel, je suis dégoûtée. J’espère vraiment que la pièce qu’on va voir va être bien.
Les portes de la salle s’ouvrent. On rentre tranquillement. La salle n’est pas totalement pleine. Une fois encore, on voit une comédienne de dos, déjà installée sur la scène. Je me répète mais bon : elle doit sentir la pression monter. Comme pour une fois je suis en avance, je vois les gens s’installer tranquillement. Ça papote, et vas-y que je te raconte ce que j’ai vu qui était trop bien. À croire que tout le monde tiens à souligner que j’ai raté un truc génial. Pff !
La lumière baisse. La musique commence. La comédienne commence à bouger. C’est parti ma grande, je compte sur toi ! Ma mauvaise foi exemplaire et quasi inégalable, fait que j’avais un peu d’appréhension quant à la qualité de ce qu’on allait voir. Oui, j’aime bien râler pour rien. Mais en fait… c’est plutôt bien foutu. La comédienne est seule sur scène et raconte, un peu comme une confidence, une confession, le milieu dans lequel elle a grandi et évolue.
Elle nous parle des différentes personnalités qui l’entoure, change son parlé en fonction. C’est vraiment bien. Des fois, on s’y perd un peu, surtout quand elle nous parle de personnes comme d’une équation mathématique (oui, je suis littéraire et je le vis très bien). A avec B, qui est le fils de C qui est lui même en corrélation avec D qui lui-même connait A ou un truc du genre. C’est compliqué, mais on s’accroche.
Et puis elle drôlement talentueuse la nana quand même. Déjà, elle a tout mémorisé et n’a dû buter qu’une ou deux fois, ce qui est en soit très impressionnant. Mais en plus de ça, elle arrive vraiment à faire qu’on identifie immédiatement chaque personnage. Les changements dans la façon de parler et dans le vocabulaire sont très réussi. C’est bien écrit, mais c’est aussi bien joué.
On passe de moment assez poétique, où elle nous parle d’œuvres d’art, de leur signification pour elle, à des moments plus léger, où elle nous explique qu’elle est très contente d’avoir un dwessing (dressing) ne serait-ce que pour le dire. Dwessing ! Dwessing ! Dwessing ! Ou encore les petites phases un peu plus vulgaire. C’est très rafraîchissant.
Et puis cette fin, qui met en boucle le tout début, qu’on ne comprenais pas forcément, c’est vraiment bien trouvé. Franchement, je dois dire je suis plutôt contente. Alors certes, j’ai raté BAL – L’instinct d’une danse, mais Belisama, c’est quand même vachement bien. J’ai passé une bonne soirée. C’est cool.
Merci au Collectif Bellavieza pour toutes les photos du FUN 21 Festival.