Il y a un peu plus de dix ans, Black Flower, groupe belge mené par le saxophoniste et flûtiste Nathan Daems, apparaissait dans le paysage musical sous la forme d’un Jazz dont l’inspiration provenait essentiellement d’Ethiopie en particulier et de l’Afrobeat en général, via un premier album intitulé Abyssinia Afterlife. Trois LP plus tard, les voici de retour avec Kinetic, cinquième album inspiré des différentes couleurs du monde. Vous ne les connaissez pas encore ? Présentation.

L’écoute d’un album de Black Flower est toujours la promesse d’une invitation pour un voyage culturel immobile, ou pas, si vous avez la chance d’être un nomade en balade. Au-delà des influences citées en introduction, l’utilisation d’instruments venus d’Afrique comme le Washint, flûte éthiopienne faite de bois ou de canne à sucre, ainsi que le kaval, instrument, flûte également, qui nous vient des Balkans, permet d’élargir la gamme sonore d’une musique qui reste toujours en mouvement.
L’écoute d’un album de Black Flower est toujours la promesse d’une invitation pour un voyage culturel immobile, ou pas, si vous avez la chance d’être un nomade en balade
On retrouve sur Kinetic d’autres dimensions moins explorées auparavant, une forme de musique tribale présente sur le titre éponyme en ouverture de l’album, ou encore une certaine forme de Jazz Progressif.
Autre signe de l’ancrage éthiopien du groupe, la chanteuse Meskerem Mees, native d’Addis-Abeba résident en Belgique, chante de sa jolie voix, trainante et suave, sur Monkey System, seule chanson vocale d’un disque qui se démarque par une liberté de ton sans équivoque et qui ne se refuse aucune direction, ce qui peut dérouter de prime abord, mais tellement prégnant par la suite.
Black Flower, des Gantois à la main de velours
Le groupe sera en concert le 22 février à l’Ancienne Belgique de Bruxelles, ainsi qu’à Paris dans le cadre du festival Banlieues Bleues (93) le 10 avril prochain.

Black Flower · Kinetic
sdban – 31 janvier 2025