[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#f4ab92″]C[/mks_dropcap]ontrairement à ce que l’on pourrait croire, faire des blagues demande du savoir-faire et exige de maîtriser l’art de la subtilité.
Les courtes histoires de Yànnis Palavos recueillies dans Blague paru chez Quidam Éditeur ne sont pas toutes drôles, parfois même franchement dramatiques. Mais cet auteur grec possède toutes les qualités citées plus haut : savoir-faire et subtilité. Son écriture a, certes, l’allure simple mais fait mouche dans le déploiement d’une grande imagination.
Je lui ai demandé : Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu ne veux pas te balader ? J’ai tendu la main. Viens. Elle s’est approchée. A posé sa gueule sur ma main ouverte et l’a léchée. Elle était petite, quelques mois. Je l’ai caressée. Et là j’ai eu l’idée de lui donner un nom. Yànnis Palavos
Dans Blague, on trouvera toute la réalité sociale de la Grèce contemporaine mais aussi un surréalisme drolatique. On découvre dans ce recueil tout un monde : une grand-mère qui se transforme en jeune fille, un homme qui ressuscite en agrafeuse, des migrants manquant d’argent pour manger, l’histoire d’un berger et de son chien.
Yànnis Palavos écrit des nouvelles courtes qui ne tombent ni dans la moquerie, ni dans le misérabilisme. La «Palavos touch», ainsi que la nomme son traducteur Michel Volkovitch, ressemble à l’art de parler consciencieusement de son imaginaire, du plus proche de la réalité aux plus lointains des rêves farfelus.
Ainsi, l’écrivain décrit parfaitement la campagne grecque qu’il connait bien, étant né dans le nord du pays. Mais il est aussi très fort pour monter toute une micro-société avec des matériaux de bureautique.
L’écriture de Yànnis Palavos est minutieusement construite pour raconter simplement une histoire. Mais pas forcément des histoires simples. La nouvelle n’est pas le parent pauvre de la littérature. Au contraire, avec Blague, on s’aperçoit de l’étendue de la prise de conscience et de la richesse qu’elle permet.
Palavos est aussi doué qu’un romancier pour nous faire accepter son imaginaire ou qu’un poète pour nous faire savourer son écriture ingénieuse et parfois joueuse.
[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]
[one_half]
Blague de Yànnis Palavos
traduit du grec par Michel Volkovitch
Quidam Éditeur, mars 2020
[mks_button size= »small » title= »Site web » style= »squared » url= »http://www.quidamediteur.com/ » target= »_blank » bg_color= »#f5d100″ txt_color= »#FFFFFF » icon= »fas fa-globe » icon_type= »fa » nofollow= »0″] [mks_button size= »small » title= »Facebook » style= »squared » url= »https://www.facebook.com/quidam.editeur/ » target= »_blank » bg_color= »#3b5998″ txt_color= »#FFFFFF » icon= »fab fa-facebook » icon_type= »fa » nofollow= »0″] [mks_button size= »small » title= »Instagram » style= »squared » url= »https://www.instagram.com/quidamediteur/?hl=fr » target= »_blank » bg_color= »#9B0063″ txt_color= »#FFFFFF » icon= »fab fa-instagram » icon_type= »fa » nofollow= »0″] [mks_button size= »small » title= »Twitter » style= »squared » url= »https://twitter.com/quidamediteur » target= »_blank » bg_color= »#00acee » txt_color= »#FFFFFF » icon= »fab fa-twitter » icon_type= »fa » nofollow= »0″]
[/one_half][one_half_last]
[/one_half_last]
[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]
Image bandeau : Alexas Fotos / Pixabay