Toutes les semaines retrouvez les brèves de lecture de l’équipe de chroniqueurs littéraires. L’occasion de revenir sur des lectures
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Le choix de Catherine
L’Icône de Thierry Marignac
Paru chez Equinox/Les Arènes, septembre 2019
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[dropcap]L[/dropcap]e héros du roman s’appelle… le Conseiller. Nous ne saurons pas son nom. Pour l’heure, il vit à Brighton Beach, le quartier russe de New York. Le Conseiller regarde la mer : « Par la fenêtre de cette femme, on voyait les bassins d’eaux calmes, puis, au-delà des grues et des portiques, les tankers et les cheminées de la raffinerie. Quand un navire mouillait à l’ancre au terminal Croisière, on ne voyait rien. » Cet homme d’un certain âge fut à la fin des années 70 le Conseiller auprès du Grand homme, leader de l’opposition au régime soviétique. Il fut aussi l’amant de la fille du Grand homme, la très belle et très réaliste Icône. Une longue et épisodique liaison, passionnée et pessimiste.
Dans L’Icône, Thierry Marignac nous raconte la fin d’un amour et l’effritement d’un monde : de Brooklyn à l’Ukraine en passant par Paris, Londres et Dublin. La fin de de la guerre froide, la chute du mur, tout un pan de l’histoire mondiale ponctué de scènes qui sentent le vécu, comme cette invraisemblable soirée Beatles au cœur de la Petite Russie, ou cette soirée dangereuse dans un bar de Dublin, où le Conseiller et son amie se retrouvent, à leur corps défendant, au cœur d’un repaire de l’IRA. Ou encore la scène de démolition d’un monumental bâtiment qui va passer du statut de monument à la gloire de l’URSS à celui de temple de la consommation. Thierry Marignac fait encore une fois la preuve de son savoir-faire d’écrivain, et il le met au service d’une bouleversante vision du monde, qu’il nous livre avec élégance et pudeur, sans jamais se départir d’un humour salvateur, à coups de contrepoints et au fil d’une double histoire d’amour poignante.
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Le choix de Yann
Ohio de Stephen Markley, traduit par Charles Recoursé
Paru chez Albin Michel – Terres d’Amérique, paru le 19/08/2020
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La palme du choc littéraire de cette rentrée revient indéniablement à ce premier roman de Stephen Markley (traduction de Charles Recoursé) qui s’impose comme un de ces textes dont on pressent la puissance et la profondeur dès les premières pages, de ceux dont on se dit qu’ils marqueront notre année, voire plus. Stephen Markley trempe sa plume dans les blessures de ses personnages et livre des portraits d’hommes et de femmes que la vie n’a pas épargnés.
Au cours d’une nuit durant laquelle quatre personnages vont se retrouver dans la ville de leur jeunesse, le passé va resurgir et mettre à jour des souvenirs qu’ils auraient préféré oublier.
Outre le portrait d’une génération en perte de repères, Stephen Markley dresse avec brio celui d’un pays qui vacille et donne un roman noir et social comme on les aime, la littérature dans ce qu’elle peut offrir de meilleur.
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Le choix de Marion
Il est juste que les forts soient frappés de Thibault Bérard
Paru chez Les Éditions de l’Observatoire, janvier 2020
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[dropcap]P[/dropcap]our son premier roman, Thibault Bérard frappe fort : l’histoire sera narrée par Sarah, personnage principal du récit, foudroyée par un cancer à 42 ans. Une narratrice de l’au-delà, qui va nous conter sa vie. Pas de la naissance à sa mort, non, uniquement avec les moments qui comptent. Comme sa rencontre avec Théo, si sage par rapport à elle, qui va la stabiliser et lui donner envie d’appartenir à une famille. La naissance de Simon, deuxième amour de sa vie, et l’envie d’un autre enfant ensuite. Mais les choses se gâtent, et les médecins décèlent rapidement ce qui va s’avérer être une tumeur. Après l’incrédulité (qui attrape un cancer à 37 ans ?), vient l’envie de se battre pour elle et ce bébé qui grandit dans son ventre, mais aussi les moments de doutes, d’optimisme et de découragement. Et malgré l’issue fatale certaine, on se prend nous aussi à espérer que Sarah s’en sorte …
De l’extérieur, l’histoire pourrait sembler larmoyante, déprimante ou pathétique. Mais Thibault Bérard réussit le tour de force d’en faire quelque chose de lumineux. Il parvient à désamorcer ce qu’il y aurait pu avoir de voyeuriste, et insuffle une humanité rare à son récit teinté d’espoir. Le roman est émouvant sans verser dans le pathos, et si je ne vous cache pas que vous verserez sûrement quelques larmes avant la fin, vous le refermerez avec le sourire aux lèvres et une incroyable envie de vivre.
Un talent à suivre, dont j’ai hâte de lire les futurs romans !
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Le choix de GringoPimento
Milo l’ours polaire de Laurent Souillé et Juliette Lagrange
Paru chez L’école des loisirs, septembre 2020
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[dropcap]S[/dropcap]ur l’idée plutôt commune et répandue du personnage à part et un peu inadapté, Laurent Souillé et Juliette Lagrange nous offrent un livre de littérature de jeunesse drôle, émouvant et finalement rafraîchissant !
Milo, l’ours, vit tranquille sur sa banquise, ne faisant de mal à personne. Il est pépère mais heureux avec ses amis. Seul petit souci, il n’aime pas se battre or, c’est la règle pour tous les ours qui DOIVENT aimer la bagarre. C’est une injonction voire un ordre naturel des choses. Milo contrevient à cela et préfère prendre soin de ses protégés, les blanchons, avec qui il a tout un tas d’activités. Les autres ours se moquent de lui, l’incitent à se lancer dans la bagarre mais Milo, toujours serein, répond systématiquement un non ferme et définitif.
L’arrivée des hommes sur la banquise va faire prendre un autre tour à notre aventure et notre Milo, comme nous le montre la couverture, va se retrouver à New-York !
Pourquoi et comment ? Qui va-t-il y retrouver ? Il faut lire Milo, l’ours polaire pour en savoir plus.
C’est un très bel album pour les enfants mais aussi pour les grands. Il véhicule un personnage très fort qui ne se laisse pas dicter sa loi sans pour autant user de violence. C’est simplement un ours qui sait parfaitement ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Voilà un héros extrêmement intéressant pour nos bambins.
Les illustrations, à l’image de la magnifique couverture (qui se voit aussi en quatrième de couverture) sont très réussies. Les émotions des personnages parfaitement rendues et les pages de plongée dans un New York immense nous rendent encore plus curieux.
Quant aux références, bien sûr King Kong semble évident, avec une fin heureusement plus douce pour notre héros.
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Les choix d’Adrien
Carrousel encyclopédique des grandes vérités de la vie moderne de Marc-Antoine K. Phaneuf
Paru chez La Peuplade, octobre 2020
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[dropcap]N[/dropcap]ous ne pouvons pas trouver que des vérités dans les livres. Pourtant, Marc-Antoine K. Phaneuf, auteur et artiste québécois, a réuni les grandes vérités de la vie moderne dans son carrousel. S’étalant sur près de 350 pages, on y trouve des aphorismes le plus souvent loufoques et drôles. Bien entendu vous ne serez pas d’accord avec tout mais Phaneuf amène son lectorat à réfléchir à la notion de vérité.
Il s’autorise toutes les pensées, mêmes les plus obscènes et les plus triviales. Dans ces aphorismes, la vérité se trouve ailleurs. Nous y réfléchissons à chaque fois que nous tournons la page. Le but est bien entendu de se rendre compte que la vérité est bien plus complexe qu’une phrase courte lancée comme un défi. Le sens commun s’accorde à dire que nous vivons l’ère des fake news. Alors il est grand temps de prendre du recul.
Ce livre de Marc-Antoine K. Phaneuf est surtout un beau moyen de rire, d’y voir un esprit malicieux qui propose tout et n’importe quoi dans un livre qui fut conçu pendant 10 ans. Cela vaut le coup donc d’aller voir ce que peuvent provoquer ces aphorismes. Une chose est sûre, hormis rire et réfléchir sur la notion de vérité, vous ne trouverez pas une solution pour sauver le monde, quoique…
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Lola et les filles à vendre de Marisol Drouin
Paru chez La Peuplade, octobre 2020
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[dropcap]L[/dropcap]ola et les filles à vendre donne à entendre des paroles fulgurantes, qui s’arrachent de la violence du patriarcat. Marisol Drouin propose une polyphonie de voix qui se heurte à l’écriture et au sexe. « aimer une femme qui écrit / c’est comme baiser une pute / qui nomme les masques et les mensonges / pour que le récit tienne / là maintenant / à essayer / c’est extrêmement débandant » dit D. dans la lettre à une jeune écrivaine.
Dans un monde qui exploite le corps de la femme et ce qu’elle crée, Marisol Drouin fait de ses multiples voix un témoignage d’un combat contre l’aliénation. Le regard de l’homme néolibéral ne changera pas cela, elles écrivent et baisent comme elles l’entendent. Bien sûr, dans ces voix, il y a de la tristesse mais leurs luttes prouvent déjà que la liberté est possible.
Tout ici incite, si ce n’est pas déjà fait, à aller lire la poésie québécoise. Sa vitalité est si éloignée du préjugé que l’on se fait sur ce genre littéraire. C’est le premier recueil de poésie de cette autrice, qui comprend déjà que la poésie interroge l’aspect de la vie par le langage. Il se lit vite mais demande à être relu ou entendu à haute voix, comme pour faire sortir du livre, Lola et les autres filles.
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Les choix de Dominique
Castelmaure de Lewis Trondheim et Alfred
Paru chez Delcourt, octobre 2020
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[dropcap]V[/dropcap]ous aimez les histoires ? Suivez celle que vous propose le mythographe, qui arpente les routes et les chemins du pays pour collecter contes et légendes populaires. Si ce n’est que, dans Castelmaure (paru le 14 octobre chez Delcourt), ce personnage sera à la fois témoin et partie prenante d’une extraordinaire malédiction.
En effet, le Roi Éric a disparu depuis 20 ans, laissant derrière lui une flopée d’enfants difformes ou mort-nés, une sœur éplorée et une sorcière… qui aime gober des yeux de lapin. Comment en est-on arrivé là et comment rompre le quotidien d’une vie royale désormais bien triste pour tous les sujets de sa Majesté ? C’est ce que va révéler l’enquête du mythographe, conduite en prenant parfois un ton dramatique, parfois un air drolatique.
Plusieurs chapitres ponctuent la bande-dessinée, nous faisant voyager des fins fonds de la forêt aux abords d’un château royal malmené par des vents incessants. Imaginé par Lewis Trondheim et dessiné par Alfred, ce récit choral aux airs de conte médiéval s’intéresse aussi à la double personnalité de jeunes adultes au parcours erratique, clef du mystère de Castelmaure…
Bien construit, graphique et doté d’instants poétiques, l’album vous tient en haleine et procure un réel plaisir de lecture.
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Faut pas prendre les cons pour des gens de Emmanuel Reuzé et
Nicolas Rouhaud
Paru chez Fluide Glacial, octobre 2020
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[dropcap]R[/dropcap]ien que le titre fait marrer : Faut pas prendre les cons pour des gens (Fluide Glacial, 7 octobre 2020). La suite est du même acabit, enchaînant les gags autour de grands sujets de société, tels que le racisme ordinaire, l’égalité entre les femmes et les hommes, la robotisation du travail et l’obsolescence programmée, la pauvreté de l’hôpital public, la privatisation de l’enseignement etc.
Pas moins de 100 000 exemplaires du tome 1 avaient été vendus en 2019. Ils avaient fait le bonheur de toute une génération de lecteurs.trices sensibles à la bêtise humaine. Voici donc le tome 2, d’Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud.
Tous deux portent un regard acéré sur le monde chelou qui nous entoure, maniant l’absurde et la dérision avec un talent sans pareil. Résultat, c’est drôle et grinçant, la démonstration étant faite que la vie d’un PDG ou d’un SDF, celles d’un parent ou d’un patient, d’un commercial ou… du nouveau président du continent de plastique, peuvent relever de la même grande connerie.
Quant aux dessins, ils ressemblent parfois à des photos prises sur le vif. Leur rigidité fixe des situations dont les dialogues exacerbent l’absurdité et créent l’effet comique. Faut pas prendre les cons pour des gens : une BD d’humour noir bien serré, à consommer sans modération.
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Le choix de Jonathan
Des Bombes et des Hommes de Estelle Dumas et Julie Ricossé
Paru chez Futuropolis, 7 octobre 2020
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[dropcap]D[/dropcap]es Bombes et des Hommes est une double immersion : dans les guerres civiles d’ex-Yougoslavie, mais aussi dans la vie intime d’Estelle Dumas, dont le pendant fictif, Isabelle, prend au début du récit un poste d’humanitaire à Sarajevo en 1995.
Cela fait alors quatre années que Serbes et Bosniaques s’opposent sur fond de rivalités ethniques, politiques et territoriales. La bande dessinée, magnifiée par les aquarelles de Julie Ricossé, nous présente une région en pleine implosion, où l’on bombarde des marchés, tire sur des collaborateurs associatifs, démonte des bancs publics pour en faire du bois de chauffage. À Gorazde, c’est encore pire : l’enclave bosniaque peuplée de 30 000 habitants est assiégée par l’armée de République serbe de Bosnie.
La vie y est réduite à sa portion congrue. Les colis alimentaires, pourtant ponctionnés par la mafia locale, sont attendus avec l’impatience réservée aux grands événements. La réalité offerte au lecteur est brutale et désabusée. C’est pourtant de ce climat apocalyptique que naît un point de récit élevant la culture au rang de besoin fondamental. La réouverture d’un cinéma de quartier, alimenté par un groupe électrogène emprunté à un hôpital, soulève un élan d’enthousiasme qu’on n’aurait pas soupçonné dans pareil contexte. Là se trouve un autre message essentiel : un bout de péloche peut vous redonner goût à la vie, même si les hommes s’entredéchirent tout autour de vous.
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Le choix de Sandrine
Les graciées de Kiran Millwood Hargrave, traduit de l’anglais par Sarah Tardy
Paru chez Robert Laffont, août 2020
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[dropcap]V[/dropcap]ardø est un petit village isolé du monde au nord du cercle polaire, en Norvège. Un matin de l’an 1617, quarante pêcheurs prennent la mer malgré la tempête qui se prépare. Quelques jours plus tard, leurs corps sans vie sont retrouvés sur les rochers en contrebas par les femmes du village.
Oubliées du monde, ces dernières s’organisent pour assurer leur survie. L’une d’elle, Maren, vingt ans, a perdu trois êtres chers dans cette effroyable tragédie. Mais malgré son chagrin, elle apprécie cette liberté nouvelle, loin du patriarcat et du rôle imposé aux femmes. Les liens se tissent peu à peu entre ces épouses, filles, mères d’âge et de condition différents. Certaines voient cependant d’un mauvais œil cette nouvelle façon de vivre et se réfugient dans la religion.
Alertées par le pasteur de la paroisse, les autorités décident d’envoyer un sinistre chasseur de sorcières remettre un peu d’ordre dans la communauté. L’arrivée du terrifiant Absalom Cornet, accompagné de son épouse Ursa, fait grand bruit. Tout juste mariée à cet homme brutal auquel elle a été « vendue » par son père, la jeune et belle Ursa va se lier d’amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes, tandis que le redoutable Absalom mène son enquête au nom de Dieu et entend bien lever le voile sur les événements…
Inspiré de faits réels, Les Graciées est un conte envoûtant entre ombre et lumière, porté par un grand souffle romanesque. Une magnifique et touchante histoire de femmes en quête de liberté et d’amour.
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Le choix de Thierry
Il ne se passe jamais rien ici de Thierry Covolo
Paru chez Éditions Pneumatiques, mars 2020
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[dropcap]L[/dropcap]e premier recueil de nouvelles de Thierry Covolo (Le plus jeune des frères Crimson, Quadrature, 2018), avait déjà été remarqué et primé. Avec Il ne se passe jamais rien ici, publié aux belles éditions Pneumatiques, L’écrivain nous propose dix nouvelles tout autant remarquables.
Un recueil de grande tenue, au style vif, mêlant situations absurdes, parfois rocambolesques. Ça ne manque ni de tendresse ni d’humour. L’univers où nous entraîne Covolo est très particulier, étrange, intemporel, dans des pays proches et lointains à la fois. Les personnages de tous âges semblent apatrides. Faussement américains, égarés dans des villes sans nom, errants dans une campagne indéfinie. Tous très attachants dans leur petit quant-à-soi mi-simple, mi-inquiétant. Ils sont sensibles, touchants, gauches, brut(e)s de sincérité.
Les nouvelles sont des ambiances, des faits divers, les petites histoires de la vie. Des adolescents voient leur quotidien se bouleverser à l’arrivée d’une fille (Une fille avec un nom du Nord). Dans un avenir hors du temps, un homme emmène sa compagne voir la mer (La mer pour mon anniversaire). Un frère cherche à réhabiliter la réputation de sa sœur (La traînée de la colline)… Mentions spéciales pour Le voisin de Jo Campo, bijou de justesse et de concision, où un homme banal devient faussement important par le fait d’une rumeur ; et pour Le premier orage de l’été où une jeune femme voit son cœur hésiter et chavirer, éclairée par l’orage.
L’ensemble est très convaincant. Thierry Covolo a une grande maîtrise du genre, laissant des fins en suspens qui laissent joyeusement rêveurs.
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