Une chanson en l’honneur d’un tueur sanguinaire : The Mysterious Axeman’s Jazz.
Il faut dire que ce serial killer très actif, notamment dans ses écrits et lettres aux journaux, promet de ne pas découper ceux qui occupent une maison où passe du jazz.
La Nouvelle-Orléans, le jazz, l’après-guerre de l’été 1919, étouffant de chaleur et moiteur.
C’est dans ce contexte que vont se mêler, se croiser parfois plusieurs personnages. Deux policiers qui ont une histoire longue et difficile d’amitié/haine entre eux, une jeune fille, enquêtrice privée et son jeune ami noir, joueur de jazz.
Ray Celestin, pour son premier roman, fait preuve d’une belle maîtrise. Cette oeuvre vous prend aux tripes dès les premières pages et ne vous lâche pas tout au long des 490 pages.
« The axeman’s jazz », titre orignal de ce « Carnaval » donne le ton. Du jazz et une hache.
C’est tout ?
Non !
Carnaval est avant une description formidable d’une ville où règnent le racisme, la mafia, la corruption politique et policière et le vaudou. D’ailleurs certains endroits, sous la plume de Ray Celestin rappellent la série Treme de David Simon. Les fanfares de jazz également.
Mélanger bien le tout et cela débouche sur un très bon polar.
Carnaval de Ray Celestin, traduit de l’américain par Jean Szlamowicz, aux éditions du Cherche Midi, mai 2015