[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]O[/mks_dropcap]n ne s’est jamais totalement remis de la découverte que fut Catacombs, disque somptueusement rétro-nostalgique qui permit à Cass McCombs d’arriver jusqu’à nos oreilles, alors même qu’il s’agissait déjà de son quatrième album, dont trois chez Domino, ce qui aurait déjà dû nous mettre la puce à l’oreille. Depuis lors, sept années et trois albums plus tard, dont un double, le voici de retour avec Mangy Love, album un peu bizarre, éclectique, beau et bancal à la fois.
Alors que n’importe quel membre de la police du bon goût serait censé rejeter le Soft-Rock honni des seventies dans un cul-de-basse-fosse, celui-ci avait pourtant fait un retour plus qu’intéressant l’an dernier grâce à Jim O’ Rourke et son excellent Simple Songs.
Cass McCombs a un peu, consciemment ou pas, décidé de lui emboîter le pas, notamment sur des titres tels que Low Flyin’ Bird, In A Chinese Alley ou encore It. Heureusement, nous ne sommes pas ici en présence d’un revival Fleetwood Mac deuxième époque et même si l’album a des colorations douces-amères, il nous délivre des rythmes Funky (Switch), Soul music façon Gill Scott Heron sur Laughter Is The Best Medicine et même une chanson que n’aurait sans doute pas renié le Bryan Ferry des eighties (Cry).
Mais surtout, Cass McCombs n’a pas oublié de sortir sa plus belle plume, en nous offrant des chansons belles à se damner. Qui oserait affirmer le contraire en écoutant Medusa’s Outhouse, I’am A Shoe et sa guitare crépusculaire ou encore Opposite House, avec l’aide de la toujours inspirée Angel Olsen ?
Au final, nous nous retrouvons face à un album qui ne demande qu’à se faire apprivoiser. Une fois fait, c’est l’extase quasi complète. Un climax du genre pour 2016.
Cass McCombs, Mangy Love, chez Anti-Records depuis le 26 août.
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