Caroline est une jeune femme dynamique qui aime son travail.
Caroline a un mari aimant, et trois beaux enfants.
Caroline a décidément tout pour être heureuse. D’ailleurs, quand on la voit avec ses vêtements colorés et son sourire, on ne se doute pas une seconde qu’au plus profond d’elle-même, elle souffre. Caroline ne va pas bien. Derrière la façade, se cache une femme qui vit sur un fil, au risque de s’écrouler, de tomber à tout moment en chute libre.
La chute libre. Sans fond, sans rien ni personne pour la retenir ou la récupérer. Alors, pour soigner le mal, elle prend un, puis deux, puis trois petits cachets blancs, jusqu’à finir la plaquette. Tout s’enchaîne, et la vie devient le parcours du combattant, entre les prises de médicaments et les rendez-vous chez le psychiatre, les moments où ça va mieux et ceux où la vie s’écroule…
Le couperet tombe : Caroline est malade. Elle ne fait pas semblant, elle n’a pas « juste » pas le moral. Elle est dépressive, de manière physiologique et biologique. Car oui, la dépression est une maladie. Et admettre que l’on est malade, avec la possibilité de guérir de cette maladie, c’est déjà un grand pas.
A travers cette bande dessinée, Mademoiselle Caroline nous offre un douloureux témoignage, son « carnet du gouffre », à la fois pudique et drôle, expliquant la longue acceptation de cette maladie. Et combien il est difficile de s’en sortir. Avec force et humour, elle permet au lecteur d’y voir un peu plus clair, de comprendre la dépression au quotidien, que ce soit à destination de l’entourage du malade, ou pour toute personne ayant déjà souffert (ou qui souffre encore) de dépression.
Chute libre – carnets du gouffre, Mademoiselle Caroline, éditions Delcourt, septembre 2013
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