« Désir » : Tendance consciente de l’être vers un objet ou un acte déterminé qui comble une aspiration profonde de l’âme, du cœur ou de l’esprit.
Si un groupe actuel maîtrise parfaitement cette sensation de dépendance, Cigarette After Sex est celui-là. Informations rares à leur sujet, titres épisodiques, moins de dix parcourent la web-sphère depuis 2012, pourtant Greg Gonzalez et sa bande savent se faire attendre pour mieux nous faire succomber. Pensez donc, plus de 46 millions de vues pour le single Nothing’s Gonna Hurt You Baby sorti en 2012, et 35 millions cumulés pour les deux morceaux qui composent l’EP Affection (2015). Fin 2016 un morceau, K. et depuis rien. Jusqu’à peu. L’Apocalypse submerge notre subconscient, effleure notre corps et murmure à nos oreilles.
Oui la voix androgyne et suave de Greg Gonzalez fait encore mouche, parfaitement accompagnée en cela par des percussions caressées, une basse pulsatile et des guitares éthérées. Dans le registre Indie rock tendance Dream pop Cigarette After Sex est à l’alanguissement ce que Timbre Timber est au sépulcral. On y retrouve la sensualité susurrée d’une Marie Fisker, les effluves pop de Mazzy Star, la légèreté de Wolf Larsen, les chuchotements mélodiques d’une Françoise Hardy, la tension sexuelle de The XX premier album. Bref une musique à écouter à l’horizontal ou adossé sur le bord d’une fenêtre.
Et l’autre bonne nouvelle est que le label Partisan Records comblera ce manque perpétuel en publiant leur premier album courant 2017. Alors, heureux ?