La dernière soirée au TU-Nantes du Fun Festival débute pour nous par Maths en scène. Seize danseurs, étudiants à l’université de sciences, deux professeurs du lycée Clémenceau et David Rolland, le chorégraphe nantais, ont créé ce spectacle comme la rencontre improbable des sciences et de la danse. J’avais déjà eu l’occasion d’assister à des spectacles de ce chorégraphe dont j’aime l’idée de créer des moments participatifs. Les étudiants ont aimé l’aventure, on peut le sentir, autant sur la recherche mathématique que sur le mouvement. Plusieurs cas nous sont proposés où les danseurs doivent s’ordonner grâce à des équations mathématiques. Les notions de désordre naturel, d’ordre à caractère humain sont interrogées. Les séries peuvent-elles être créées par le hasard…? Au-delà, on peut se poser la question de l’art, de la création, du beau, en lien avec la science. Je dois avouer que nous n’avons pas tout compris des équations mathématiques mais le plaisir est venu, déjà de cette interrogation, de la passion des deux enseignants et de l’investissement joyeux des étudiants.
La suite de la soirée nous mène à Belisima, le monologue de Ciara. Une jeune femme qui a monté une galerie d’art dans les années 80 à Glasgow. Seule en scène, la comédienne, au look très working girl des eighties, parvient à nous plonger dans le climat d’un monde masculin et violent. Sa diction saccadée, son attitude froide, la mise en scène minimaliste nous permettent d’entrer dans l’histoire policière de la recherche du coupable d’un meurtre.
D’abord femme d’affaires, qui a monté sa galerie, non pas pour exposer ses choix mais ce qui ressort de la ville, dévoile sa jeunesse difficile dans un monde d’hommes et de drogue dont son frère sera la victime. La violence est mise en scène par les mouvements saccadés de la comédienne, sa protection, pour que plus rien ne la touche, par ses mouvements et ses paroles presque robotisés. La fin du spectacle nous propose une mise en abîme du spectacle qui reprend au début, cette fois-ci au micro, la jeune femme met en scène à nouveau son histoire, une nouvelle mise à distance. La comédienne livre une belle performance !
Le groupe Al Von Stramm clôture le festival par un set énergique. Les vidéos diffusées sont à l’image de la musique, acidulée et sixties. Les 5 musiciens réunis par Guillaume Monnet, provenant de groupes connus de la scène nantaise proposent une musique pop, punk, folk et ensoleillée !
Merci à Lise.
Merci au Collectif Bellavieza pour toutes les photos du FUN 21 Festival.