En 2014, un vent de renouveau en provenance d’Australie a soufflé sur le monde du rock. En effet, Courtney Barnett nous avait enchanté avec son 1er album A Sea Of Split Peas, qui était en fait une réunion de ses deux premiers EP. Une tournée française en 2014, qui passait notamment par le Divan du monde à Paris, avait achevé de nous conquérir. Du coup, l’angoisse du toujours difficile second album nous avait saisi : Serons nous toujours sous le charme ?
Pour nous rassurer, en guise d’amuse bouche en ce début 2015, le single Pedestrian at Best et sa rythmique simple mais implacable, a été lâché. Une véritable petite bombe énergique toute en guitare saturée.
A l’écoute de ce nouvel album, tous nos doutes sont définitivement levés. Courtney Barnett est de retour en 2015 avec de nouveaux morceaux qui pètent le feu.
On y retrouve toujours ce phrasé légèrement traînant, ces guitares bien rocks, ces mélodies entêtantes, comme sur An illustration of loneliness qui nous ramène sur les terrains connus de son précédent effort.
Tantôt rock sur Aqua profunda!, tantôt très pop sous influence Pretenders, comme sur Dead fox, elle propose un album d’une grande richesse. En témoignent également ces claviers très Dandy Warhols qui parsèment l’album et égayent des morceaux comme Debbie downer.
Et puis, il y a ces deux dernières ballades bouleversantes qui clôturent l’album, Kim’s caravan et sa lente montée en puissance qui nous prouve que Courtney Barnett est également à l’aise avec les longs morceaux lancinants et Boxing day blues, magnifique et dépouillée sous influence Mazzy star.
Des basses bondissantes, des guitares efficaces, des mélodies simples mais qui ne nous quittent plus et une voix qui entraîne le tout, voilà la recette de l’Australienne.
Courtney Barnett, Sometimes I Sit And Think, And Sometimes I Just Sit,dans les bacs ce 24 mars chez Marathon Artists.