[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]ube tubesque parmi les tubes, Black Hole Sun a conquis la planète dès sa sortie en 1994, grâce à ses complaintes de guitares, la voix puissante teintée de nostalgie de Chris Cornell et une touche de rock psychédélique. Et même si le titre n’était pas le premier single de Superunknown, c’est définitivement celui qui marquera l’album et la carrière du groupe.
Quelque part fin d’année dernière, en regardant la série « Westworld », mon attention a été piquée par le son d’un piano automatique de saloon qui jouait Black Hole Sun. Officiellement réalisée par Ramin Djawadi, cette idée n’était malheureusement pas une nouveauté…
Le spécialiste des reprises de morceaux pop, rock, et électro, au piano façon classique, était déjà passé par là.
Maxence Cyrin, déjà connu pour avoir adapté Where is my Mind ou No Cars Go (et combien d’autres de tous genres), s’était amusé à reprendre Black Hole Sun fin 2015, sur son album Novö Piano II, entouré de relectures piano du Courage des Oiseaux de Dominique A, Clubbed to Death de Rob Dougan ou encore Jump de Van Halen…
« Au 19e siècle, on faisait déjà des réductions au piano d’œuvres orchestrales, et aujourd’hui beaucoup de pianistes font de même en reproduisant note pour note le répertoire du rock. Si je peux parfois rester fidèle à la mélodie vocale, mon travail va plus loin. Il s’agit d’adapter le morceau, réaliser de véritables arrangements, se l’approprier, tout en respectant son esprit original. Je m’inspire autant de Chopin et du romantisme du 19e siècle, que du modernisme du début du 20e, sans oublier de puiser dans la chanson, le jazz, la pop ou la techno. Par exemple, mes arrangements du « Black Hole Sun » de Soundgarden, tirent vers Ravel et le jazz, et le « Jump » de Van Halen est dominé par un jeu rythmique dont la gamme par tons rappelle Satie ou Debussy. »