[dropcap]D[/dropcap]e la rivière au paradis, il n’y a qu’un pas qu’Alexandre Paugam et son groupe Da Capo franchissent avec maestria. Deux ans après By The River, nous voilà donc au Paradise, septième disque de l’un des meilleurs musiciens français de ces vingt dernières années.
Da Capo, à l’origine mené par Alexandre et son frère Nicolas, a en effet commencé à sculpter ses splendeurs musicales en 1997 avec Minor Swing, joli succès à l’époque de sa sortie, suivi par le plus intimiste The Fruit.
À intervalles réguliers, tous les 4 ans environ, le groupe à géométrie variable (dorénavant mené seulement par Alexandre) vient donner de ses nouvelles et ravir les oreilles de quelques initiés à coups de chansons finement élaborées et majestueusement interprétées en dehors de toute considération mercantile.
Depuis quelques années, Da Capo, qui a stabilisé son line-up autour d’Alexandre avec Florent Ville (batteries), Cédric Sabatier (guitares), David Fauroux (basse), semble accélérer ses productions sans jamais baisser en qualité, Paradise se révélant un digne partenaire de By The River et Oh My Lady.
Enregistré et mixé au Studio De a Lune à Paris par Doctor M, Paradise accueille quelques cordes et cuivres pour donner un souffle épique aux 10 titres de l’album. Alban Sarron (trompette), Jean-Noel Vuidart (saxophone) et Margaux Aubert (violon alto) viennent ainsi contribuer au disque le plus impétueux et flamboyant de Da Capo.
C’est particulièrement vrai sur Help Me, superbe rock song, qui déboule toutes guitares en avant, la rage au cœur, l’énergie du désespoir. La suite se fera plus mélancolique, avec Mistress ou Too Late, élégantes et raffinées.
Le disque se poursuit avec flamboyance et fourmille de milles idées par la suite, de la pluie de cordes sur Following You à l’ambiance jazz et folle de Lonely, pièces maitresses d’un disque original et surprenant.
Can You Hear Me chante Alexandre Paugam en toute fin de disque. La réponse ne peut être que oui, tant Da Capo mérite qu’on se penche nombreux sur ce joyau trop méconnu, symbolisé par le magnifique et envoutant instrumental final Horn’s Lament, sur lequel free jazz et pop s’entrecroisent avec classe.
Très grand disque, Paradise porte définitivement bien son nom, chapeau Da Capo !
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Paradise – Da Capo
Autruche Records/InOuïe Distribution – 12 février 2021
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Image bandeau : Delphine Colomb