[dropcap]E[/dropcap]nfin le soleil ! s’écrie votre humble serviteur, impatient d’entendre le nouvel album de Deradoorian, annoncé en avril, attendu en mai et enfin disponible, un certain virus étant passé par là.
L’attente fut longue, mais la récompense est enfin là, tant ce Find The Sun ne déçoit pas, voire même dépasse les attentes entrevues sur ses disques précédents !
Angel Deradoorian est une musicienne américaine, née à Sacramento, aujourd’hui installée à New-York.
Elle s’est fait connaître au sein de Dirty Projectors, le groupe de Dave Longstreth, avec lequel elle a collaboré pendant 5 ans, entre 2007 et 2012, soit la période la plus passionnante du groupe et notamment sur l’excellent Rise Above.
On l’a également croisée auprès d’Avey Tare en tant que membre de ses Slasher Flicks ainsi qu’en compagnie de BSCBR, ce groupe new-yorkais spécialisé dans les reprises de Black Sabbath !
Véritable touche à tout, empreinte de liberté, la chanteuse multi-instrumentiste dépasse les styles et les frontières sans retenue comme le prouve sa discographie solo commencée par le génial EP Mind Raft paru en 2009, petit bijou d’art pop.
La suite sera tout aussi aventureuse : entre œuvres très expérimentales et ambient et un premier album solo plus psychédélique, intitulé The Expanding Flower Planet, sorti en 2015 chez Anticon Records.
Pour ce Find The Sun, enregistré en compagnie de Samer Ghadry et Dave Harrington, c’est sans perdre de son originalité – vers le krautrock de Can ou le free jazz de Pharoah Sanders ou encore Sun Ra – qu’elle trouve son inspiration pour ses 10 nouvelles chansons, véritables odyssées dans les méandres de son cerveau bouillonnant.
L’album, qui n’est disponible sous son format physique qu’en double vinyle, est découpée en 4 parties, 4 ambiances, 4 univers dans lesquels il nous est donné de suivre les réflexions de Deradoorian sur sa propre personne et sa recherche pour s’améliorer dans un monde en ébullition.
Find The Sun s’ouvre sur le planant Red Den, sur lequel la voix d’Angel, magnifique, nous plonge dans une délicieuse torpeur, avant que Corsican Shores nous hypnotise avec sa pop savante à la Broadcast.
La tension monte encore d’un cran avec le frénétique Saturne Night. Le premier quadrant se conclut ainsi avant de laisser la place à une suite plus atmosphérique et vaporeuse débutée par le splendide Monk’s Robes, achevée par le délicat Waterlily, entourant le très impressionnant et libre The Illuminator, longue improvisation fascinante.
La suite sera tout aussi belle : It Was Me pourrait squatter la bande FM dans un monde idéal. Nous tombons ensuite sous le charme de la flute jazzy de Devil’s Market. Mask Of Yesterday et Sun, les 2 merveilleux morceaux qui terminent en beauté le disque, finissent de nous convaincre que nous avons là un des disques les plus passionnants de l’année, à la fois dans sa construction (cohésion et liberté) et dans sa finition (l’équilibre parfait voix-guitares-batteries).
Find The Sun, à écouter très fort, même sous la pluie, jour et nuit !
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Find The Sun – Deradoorian
ANTI- Records– 18 septembre 2020
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Image bandeau : Sean Stout
Formidable disque ! Merci Seb Gobi.