[dropcap]L[/dropcap]ucas Harari avait frappé fort avec L’Aimant, publié en 2017. Fidèle aux éditions Sarbacane, le voici qui réapparaît avec un deuxième roman graphique, La dernière rose de l’été, un exercice de style fascinant tant le soin apporté à la réalisation de l’album est évident.
La fabrication de la bande dessinée se révèle en effet de très grande qualité. Dos toilé, beau papier intérieur de 150 grammes, marquage à chaud pour une finesse d’impression optimale… Le nouvel Harari bénéficie d’un réel pouvoir d’attraction graphique.
Côté scénario, on est happé par le mystère qui entoure la magnifique villa vers laquelle le jeune Léo plonge régulièrement son regard. Il faut dire que sa jeune voisine, la belle Rose, possède quelques atouts de charme. Capricieuse et rebelle, elle se dispute parfois avec un homme d’âge mûr qui occupe les lieux. L’un comme l’autre semblent avoir noué une relation aussi fusionnelle qu’explosive. Sont-ils liés à la disparition de deux jeunes garçons, une affaire qui met la station balnéaire en émoi et mobilise le flair de l’inspecteur Belœil ?
Pour le savoir, Léo va d’abord faire preuve d’un grand sens de l’observation. Puis, bien que timide et pas franchement habitué aux voitures de collection et villas d’architecte, il va tenter de se fondre dans le décor pour être en mesure d’agir.
Si, quelques jours plus tôt, on lui avait dit que son cousin lui proposerait de venir occuper en son absence sa maison de vacances en bord de mer, il ne l’aurait jamais cru. Pourtant, c’est bien lui qui se retrouve aujourd’hui au volant d’une belle Méhari jaune en direction de la plage, accompagné de plusieurs jeunes amis de Rose, en quête d’un peu d’amusement.
La jeune femme semble exercer sur lui un réel pouvoir de séduction. Mais Léo est un garçon timide et solitaire. Il se rêve écrivain, à l’image de Jack London, son héros. Dès lors, il ne se dévoilera que progressivement, répondant néanmoins présent quand il s’agira de secourir Rose et de faire le ménage dans la clinique d’un psychiatre aux airs de psychopathe.
Policier intimiste magnifiquement illustré, La dernière rose de l’été se révèle de belle facture, même si les dernières pages de l’histoire ne révèlent pas tous les secrets attendus. Aurait-on raté une étape ou un indice ? À la réflexion, peu importe, puisque force est de constater qu’on ne s’est pas ennuyé une seule seconde, piégé par les couleurs hypnotiques de la bande-dessinée et les atmosphères singulières de ces 200 pages.
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La dernière rose de l’été de Lucas Harari
Éditions Sarbacane – 26 août 2020
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Image bandeau : extrait de « La dernière rose de l’été »/ Lucas Harari/ Éditions Sarbacane