C’est devenu maintenant un rendez vous incontournable pour tous les fans de musique en général et de vinyle en particulier : le Disquaire Day ! Donc, demain, les amis, on va tous soutenir nos disquaires du coin et se faire ce plaisir devenu rare de faire la queue pour s’acheter un disque !
Pour cette occasion, Addict-Culture vous pointe quelques petites pépites à aller dénicher :
Les choix de Beachboy
Yung Wu – Shore Leave
Nous commencerons notre petite sélection par la réédition de l’album Shore Leave par Yung Wu sorti initialement en 1987. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais derrière ce drôle de patronyme, se cachent les fabuleux The Feelies époque The Good Earth.
Dave Weckerman, Glenn Mercer, Bill Million, Brenda Sauter et Stanley Demesky y sont rejoint par le clavieriste de Speed The Plough, John Baumgartner. Le tout nous donne un petit bijou de jangle pop, qui trouve joliment sa place parmi les chefs d’œuvre du groupe du New Jersey.
Rien que la pochette vaut le détour, le plaisir sera d’autant plus grand à l’écoute des fantastiques Spinning ou Strange Little Man.
Shore Leave est disponible chez Bar None Records
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Ulrika Spacek – Suggestive Listening
Outre les nombreuses rééditions prévues pour l’occasion, un des plaisirs du Disquaire Day est de trouver un disque fait uniquement par l’occasion, surtout quand il nous est offert par l’un des groupes les plus excitants du moment, à savoir Ulrika Spacek.
Le groupe anglais, désormais 5 avec l’arrivée de Syd Kemp, via le label Tough Love nous propose un EP fort intéressant nommé Suggestive Listening, soit 5 titres qui semblent annoncer une voie plus expérimentale que leurs deux disques précédents The Album Paranoia et Modern English Decoration.
De l’inaugural et très Pavement N° 1 Hum au final et très surprenant Wave To Paulo, He’s Not There, les 5 titres confirment tout le talent du groupe, capable de triturer une chanson dans tous les sens sans en perdre la mélodie.
On notera également, messieurs, dames la date du 12 mai, puisque le groupe sera au Trabendo dans le cadre du beau Festival.
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Le choix de Ninie Peaudchien :
The Legendary Marvin Pontiac : Greatest Hits
Fils d’un père malien et d’une mère juive, Marvin Pontiac est né en 1932 à New York et passe son enfance entre Bamako et Detroit. Après plusieurs années de vagabondage, il enregistre en 1952 un premier titre I’m A Doggy pour Acorn Records. Dans les années qui suivirent, il continue d’écrire et d’enregistrer des titres, mais en 1970 devenu soupçonneux vis-à-vis de l’industrie du disque, il se brouille avec le propriétaire d’Acorn Records, Norman Hector. Il cesse alors la musique et sombre peu à peu dans la folie. Il meurt en 1977, tué par un bus.
Toute cette histoire triste, mise en avant pour vendre la compilation, The Legendary Marvin Pontiac : Greatest Hits, est en réalité bidon. Marvin Pontiac n’a jamais existé, il est le fruit de l’invention géniale de John Lurie, le saxophoniste des Lounge Lizards, figure incontournable de la culture underground et indépendante américaine de la fin des années 80, devenu célèbre notamment pour ses apparitions dans les films Down By Law et Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch. Lurie avait envie en réalité de lâcher le saxophone et s’essayer au chant le temps d’un disque. Ne se sentant pas légitime, il crée ce double imaginaire, Marvin Pontiac. Accompagné de ses amis Steve Bernstein, Art Baron, Marc Ribot, Angélique Kidjo et John Medeski, John Lurie, avec sa belle voix grave, réussit en 14 titres où se mêlent le blues, l’afro, la funk et le groove, l’exploit de construire un voyage autour du personnage Marvin Pontiac. Beaucoup se sont faits avoir à l’époque même si John Lurie fut rapidement démasqué.
Ce disque légendaire et savoureux sera pour la première fois pressé en vinyle à l’occasion du Disquaire Day alors on n’hésite pas, on fonce l’acheter !