Tiens, voilà le retour de la Brodeuse, qui cette fois est accompagnée de l’Écrivaine et encore bien d’autres personnages pour un court roman qui lorgne très fort du côté de Jean Giono.
Apparue dans un précédent roman nommée La Sourcière, « elle a repris du service » comme l’écrit l’autrice Élise Fontenaille. Et pas pour rien !
« Diane, conte d’hiver et d’aujourd’hui,
écrit dans la forêt, au coeur de l’hiver,
quelque part dans l’Auvergne mystérieuse,
alors que, partout alentour,
résonnaient les coups de fusil des chasseurs
et les hurlements des chiens,
à la mort, à glacer les sangs »
─ Élise Fontenaille, Préambule de Diane l’ensauvagée
Dans la collection ado noir des éditions du Rouergue, nous découvrons une histoire tragique, triste, humaine et humaniste. Avec la nature en toile de fond. Une nature bienveillante que certains s’acharnent à détruire.
Ici Garou, patron de la scierie du coin. Grand manitou ou Loup Garou, en tout cas, il règne en maître sur la région. Il déboise sauvagement, il assassine, il fait taire les témoins, il braconne. Rien ne lui résiste. Sauf la famille Fayard, bien établie également. Les parents le payent de leur vie, puis leur fils Basile. Reste la jeune Diane. Seule ?
Pas tout à fait. Car s’il y a du très mauvais chez Garou, il y a du très bon dans cette famille Fayard et donc des amis fidèles.
Diane se révolte et échafaude une vengeance.
120 pages, denses, sombres et poétiques parfois. Élise Fontenaille nous éblouit et nous effraie dans le même temps. Elle multiplie les allers retours dans le passé, pour expliquer la haine qui grandit entre ces deux familles. Elle dévoile la psychologie de ses personnages. Elle fait de la nature un magnifique personnage, vengeur lui aussi.
Et puis il y a ces personnages qui semblent droit sortir d’un roman de Giono, évoqué plus haut. Personnages secondaires mais qui œuvrent en sous main pour le bien générale, pour la Nature et pour la jeune Diane.
MERCI GRINGO PIMENTO !
Merci à vous pour ce commentaire et surtout ce très beau roman ! Hâte de lire les prochains (et je me penche sur les anciens aussi).