L’enfance ne s’efface pas. Jamais. Qu’ils se souviennent de nous ou pas, tous les hommes et toutes les femmes ressemblent un peu à celui et celle qu’ils ont été quand ils avaient deux, cinq, dix ou douze ans. Leur enfance n’a pas disparu, elle s’est transformée avec l’âge, elle s’est épanouie.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#2e6e17″]Q[/mks_dropcap]uand deux géants de la littérature jeunesse, à savoir Marie Desplechin et Claude Ponti, s’unissent pour parler d’enfants, d’Enfances, cela donne ce magnifique album paru aux Éditions L’École des Loisirs.
De nombreux portraits de personnes connues, inconnues, réelles, imaginaires, et même mythologiques (par exemple Remus et Romulus) peuplent ce parcours enchanteur.
L’enfance est fondatrice paraît-il et détermine ce que sera l’adulte à venir (avenir). Ici, quel que soit le début de vie des visages présentés, qu’ils soient nés dans l’opulence ou dans la misère, qu’ils aient grandi libres ou opprimés, tous ont en commun une destinée hors normes.

C’est ainsi que l’on découvre Alexandra David-Neel, Edith Piaf, Albert Einstein, Rudolf Noureev, Helen Keller, Tommie Smith, médaillé d’or du 200 mètres aux Jeux Olympiques de Mexico de 1968, bien connu pour avoir levé le poing ganté de noir en signe de protestation contre la discrimination raciale lorsqu’il est monté sur le podium, et bien d’autres figures emblématiques qui ont marqué l’Histoire.
C’est un pur bonheur d’imaginer Eve, Ganesh, ou Saint-Nicolas (« chirurgien reconstructeur ») en culottes courtes.
L’album est magnifiquement illustré, c’est un cocktail de tendresse, d’humour, d’humanité, preuve que chacun sur Terre a sa place et que chacun peut, à sa façon, changer le monde.
