[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#965d96″]A[/mks_dropcap]vec Paul McCartney, Mick Jagger, Rod Stewart et quelques autres, Reginald Kenneth Dwight, alias Sir Elton John, fait partie de ce cercle restreint des légendes britanniques du rock qui ont, du début des années 60 à nos jours, accompagné quasiment toute l’histoire de cette musique.
Ce jeune et fringant septuagénaire est en pleine forme physique, puisqu’il a récemment annoncé le début d’une « dernière tournée » de trois ans au mois de septembre prochain. Et sa popularité ne se dément pas : deux albums de reprises de ses morceaux emblématiques vont sortir le 6 avril.
Elton John, c’est une carrière marquée, jusqu’au milieu des années 80, par une pelletée de hits qui s’enchaînaient comme des perles (de Your Song à Nikita en passant par Crocodile Rock, Sorry Seems To Be The Hardest Word, ou I’m Still Standing et d’autres encore).
C’est une fidélité artistique au très long cours à son parolier Bernie Taupin, avec lequel il collabore toujours. C’est une facilité à trouver la mélodie qui fait mouche, souvent en gardant une réelle exigence artistique (Goodbye Yellow Brick Road, le morceau et l’album, constituent son pinacle), parfois au prix d’une indulgence coupable pour la guimauve (Sacrifice, le fameux Candle In The Wind d’abord chanté pour Marilyn Monroe, puis réenregistré pour notre malheur en l’honneur de Lady Di après son décès).
C’est une visibilité moins prégnante dans la seconde partie de sa carrière. C’est une excentricité assumée notamment par l’emploi de tenues bariolées et de lunettes aux couleurs étonnantes. C’est une authentique passion pour son club de football de Watford, qui l’a poussé à en prendre un temps la direction. C’est une certaine idée de la pop et du rock joués derrière un piano et non une guitare en bandoulière, comme Little Richard avant lui, Billy Joel en même temps que lui et Ben Folds après lui.
Le dernier album de ce personnage haut en couleurs, Wonderful Crazy Night, a été assez bien reçu par la critique, et il assure vouloir créer jusqu’à son dernier souffle. He’s still standing !