Comme tous les ans, Les Femmes S’en Mêlent sont venues faire un petit tour du côté de Brest. Pour cette 18ème édition, l’affiche finistérienne était 100% frenchy avec Jeanne Added et Robi.
Je vous ai dit maintes et maintes fois tout le bien que je pensais de Jeanne Added, à l’écoute de ses tous premiers morceaux et d’un excellent EP sorti il y a quelques semaines et le concert confirma mes dires, la miss a du talent.
Je devrais même dire que les Miss ont du talent, car Jeanne Added sur scène est accompagnée par Anne Pacéo à la batterie et Narumi Hérisson (qui officie également au sein des très recommandables Tristesse Contemporaine) aux synthés.
Pendant 45 minutes, les trois filles s’amusent, s’éclatent, on sent une vraie complicité et ça file à toute vitesse comme le notera Jeanne elle-même. Le concert commence fort, It, Miss It All et A War Is Coming (trop bon, trop court !) soit son 1er EP quasi d’entrée, les autres morceaux attendus pour un 1er album en juin sont tout de suite à niveau, on retiendra en particulier Lydia (pour Lydia Lunch) puissant et magnifique.
On voit bien qu’elle a partagé sa musique avec Dan Levy de The Do, ses morceaux balançant entre rocks et électro, on pense à Lykke Li ou à Dillon mais avec l’énergie d’une PJ Harvey ou d’une Lydia Lunch bien sûr.
Malgré une petite chambrée, le public réagit bien, ça bouge, ça rigole devant le spectacle de ce petit bout de femme qui a une sacrée énergie et une voix, une voix… Bref, vivement juin pour l’album !
On change de registre avec Robi, tête d’affiche cette soirée après le beau succès de son album La Cavale.
Avec ses trois compères, elle investit la scène de la Carène pour une petite heure de pop cold wave. J’avoue, malgré quelques bons moments (On Ne Meurt Pas d’Amour, La Cavale), j’eus du mal à vraiment me passionner, Robi semblait distante, le public était mou et les morceaux ne décollaient pas vraiment, bref, déception, un voisin facétieux me glissera à l’oreille qu’on dirait Dalida reprenant Dominique A et qu’il aurait préféré l’inverse.
On a en effet beaucoup cité Dominique A ou Barbara pour parler de Robi, mais c’est plus vers la pop synthétique des années 80 que le concert pencha (belle reprise de Trisomie 21), ce fut propre, ce fut carré, mais il manqua ce petit brin de folie qu’on espère toujours.
Pour conclure, on passa néanmoins une bonne soirée, on restera sur le souvenir de Jeanne Added et on redonnera sa chance à Robi la prochaine fois.