Retour au TU-Nantes pour cette soirée du Jeudi soir. Dans le hall, il y a ceux qui boivent, ceux qui discutent, ceux qui tiennent le bar, ceux qui vendent les billets, ceux qui feuillettent les flyers et enfin ceux qui ouvrent les portes du plateau 1 pour Elvoluia 2057.
J’avais parcouru vite fait le résumé de la pièce et au vu de l’histoire j’attendais d’être surprise. Pour moi, ce titre ressemblait au mot évolution. C’était sans doute fait exprès de la part de la Cie Au Paradis Toujours Plus Vite car qui dit laboratoire scientifique dit forcément évolution.
Finalement, j’ai été surprise. Puis, étonnée de ne pas tout comprendre malgré un sujet au combien intéressant : la procréation. Dans notre futur, en 2029, la procréation est rendue illégale. Les laboratoires Elvoluia sont alors les seuls concurrents sur le marché infantile. Des fragments de la pièce sont présentés, voilà pourquoi je n’ai pas tout compris, j’ai ressenti un manque (sans doute la faute de la fatigue aussi). Cependant j’ai souri plusieurs fois, grâce à des répliques vulgaires, mais tous les langages se valent. Les meilleurs moments pour moi, sont ceux marqués par la connivence entre le public et les comédiens. Et cette fin, mais alors quelle fin ! Une musique de Marianne Faithfull et une scène lumineuse qui fait penser un peu à la fin des films américains lorsque la caméra filme le personnage principal s’en allant vers l’horizon. Cette pièce est vraiment expérimentale.
Je retrouve des amies à la sortie et nous patientons pour le prochain spectacle, au plateau 2.
Assise sur un coussin, j’ai été transportée loin, très loin. BAL – L’instinct d’une danse est une bouffée d’air frais. Des jeunes filles se retrouvent sur une piste et nous dévoilent les mouvements de leurs corps, c’est ce qu’on appelle danser tout simplement.
C’est vrai ça, pourquoi lorsque nous écoutons de la musique, nous nous mettons à danser ? Quel est ce sentiment de bien-être ?
Les musiques aux rythmes endiablés s’enchaînent. Elles dansent différemment, seules ou à deux puis toutes ensembles en même temps. Je regarde furtivement autour de moi. Tous les yeux sont braqués sur les danseuses, mais moi je regarde sur les côtés. Les ombres des silhouettes sur les murs attirent mon regard. Je me dis que je suis la seule à les regarder, ces ombres anonymes. Les petites choses insignifiantes sont aussi importantes que les grandes choses, ce qui fait de ce moment un instant unique. Les lumières de couleurs différentes et le stroboscope rythment la somptueuse chorégraphie. Non, danser n’est pas ridicule et on peut définitivement jouer au ballon avec une boule à facettes.
Merci au Collectif Bellavieza pour toutes les photos du FUN 21 Festival.