© Collectif Bellavieza
Après une soirée aussi réussie que celle de lundi, c’est peut-être trop optimiste, ou plus assez ouverte d’esprit que je suis arrivée ce soir, mardi, pour voir la représentation de Francis 005. Le résultat est donc malheureusement sans appel, Je suis passée complètement à côté. Sans trop savoir à qui la faute j’ai trouvé le texte de base bien trop travaillé, trop intellectualisé, trop universitaire en fait… De plus les acteurs trop pressés ou hésitants n’ont pas réussi à me faire oublier cette mise en scène étrange où tout le monde se croise mais où personne n’interagit jamais… Cet espion aux 9 visages n’est pas parvenu à m’emmener avec lui dans le train pour Rome où se déroulait l’intrigue, et j’ai trouvé ça dommage de rester sur la touche.
C’est donc un peu déçue, et frustrée que je sors m’encrasser le poumon avant Non que ça veuille rien dire. Les gens que je croise à ce moment là n’ont pas franchement l’air enthousiastes non plus, et l’atmosphère euphorisante de la soirée d’ouverture me semble loin.
Alors que je m’assois sans conviction devant le plateau 1, je remarque tout de suite la scénographie, simple, sans prétention. Un ordinateur allumé sur une table basse de récup, le tout à peine éclairé. Non que ça veuille rien dire commence.
© Collectif Bellavieza
Ils ne sont que deux sur scène, une femme silencieuse, a l’air déguisée tellement sa robe de soirée bouffante fait tâche dans ce décor simpliste, et un homme, qui sera l’orateur, à la justesse de jeu désarmante. Impossible cette fois ci pour moi de passer à côté. Je suis séduite dès la première seconde.
En plein trip ou en pleine phase hallucinatoire, l’acteur nous raconte l’inavouable. Un souvenir honteux, incestueux. Il nous raconte son père, l’histoire de ce souvenir, les impacts qui en ont découlé. On l’écoute silencieusement, comme on écouterait un ami. Comme si on était spectateur d’une soirée qui deviendrait d’un coup bien trop sérieuse.
© Collectif Bellavieza
Oscillant constamment entre le rire et les larmes, cette œuvre d’une très grande intensité portée par des acteurs au talent incroyable m’a époustouflée, et incroyablement touché.
Cette soirée au FUN aura donc finalement été extraordinaire !
Merci au Collectif Bellavieza pour toutes les photos du FUN 21 Festival.