« L’homme éternel idiot, n’a toujours rien appris. »
Nous disait le poète au premier épisode.
Quelle plus belle preuve que cette nouvelle ode
A la bêtise humaine, au chaos et aux cris ?
Le modèle a changé, la famille est dissoute
Dans la mégalopole ultra capitaliste
Où la technologie, éclatante et fasciste
S’érige en un building qu’on admire et redoute.
Assumant pleinement l’inceste bénéfique
Entre l’entertainment et les profits rapides
On impose à la masse ce dont elle est avide
Un cinéma lifté, jolie machine à fric.
Pouvait-on donc rêver plus belle Babylone
Pour voir éclore encore les œufs de la discorde ?
Car nous l’attendions, la nihiliste horde
Cathartique vengeance et véhément cyclone !
Le génie aux commandes lève tous les curseurs
Multiplie les idées, magnifique agresseur
Et la grouillante foule investit dans la joie
La rutilance rance d’open spaces aux abois
Arachnides mutantes, gargouilles en sursis
Expériences déviantes d’un labo génétique
Les créatures abondent, hurlantes et frénétiques
Convoquent Arcimboldo, Nietzsche et les spaghettis.
Vers luisants dans le fruit du cinématographe
Les créatures crasses crament la pellicule
Transgressent tous les codes, et la toile maculent
De leur giclées verdâtres, éminents autographes.
Sans répit dans sa verve, saturant de trouvailles
Joe fidèle à lui-même, nous livre un show Dantesque
Où la raffinerie le dispute au grotesque
Pyrotechnie jouissive du système et ses failles.