[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]O[/mks_dropcap]n les aime même beaucoup nos amis suédois de Hater, drôle de nom pour un groupe adorable.
Leur nouveau disque confirme avec brio tout ce que promettaient leurs disques précédents et nous offre là quelques unes des plus jolies pop songs entendues depuis longtemps.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]roduit dans la banlieue de Malmö, dont est originaire Hater, par Joakim Lindberg déjà croisé cet année auprès d’Echo Ladies, autre jeune fleuron de la dynamique scène suédoise, Siesta est leur deuxième album.
Si le disque s’inscrit naturellement comme la suite d’une discographie déjà bien ancrée, il renvoie néanmoins l’image d’un groupe mieux installé, plus sûr de son fait, sans se départir d’une modestie naturelle.
Hater aime le travail bien fait, ça se sent, ça s’entend sur un disque indé pop à la longueur inhabituelle (près d’une heure), remarque anecdotique mais néanmoins symbolique d’un groupe qui a poussé ses limites à son paroxysme sur 14 titres de ce Siesta très impressionnant.
Formé en 1996, le groupe se compose de Måns Leonartsson, Adam Agace, Lukas Thomasson et la délicieuse chanteuse Caroline Landahl.
La sortie de leur premier disque, You Tried en mars 2017, après un premier en EP en 2016, avait déjà éveillé un vif intérêt pour les oreilles curieuses, en particulier celles qui surveillent de près les sorties de quelques petits labels peu connus mais à la qualité irréprochable, comme le génial PNKSLM, passeur de ce premier essai.
C’est Fire Records qui se charge ensuite de charmer la planète entière, tout d’abord avec un premier EP 4 titres sorti fin de l’année dernière et intitulé Red Blinders et donc aujourd’hui Siesta.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]u titre de l’album à celui des chansons (It’s So Easy, Weekend), tout se prête à installer une délicieuse atmosphère de fin d’été, une pointe de tristesse ici et là mais vite emportée par une fraicheur juvénile tout à fait réjouissante.
Certes, Hater n’invente rien, s’inscrit dans la belle histoire de l’indie pop, comme au bon vieux temps des meilleurs groupes de Sarah Records, Field Mice en tête ou encore les premiers Belle & Sebastian. La voix de Caroline donnera également du baume au cœur aux fans transis et désespérés d’Harriet Wheeler des Sundays.
Au delà des références évidentes, Hater démontre surtout et avant tout un sens de la mélodie remarquable et nous offre là quelques merveilles, de It’s So Easy à Things To Keep With, mes deux préférées du lot, même si cela est très dur de choisir et change à chaque fois que je pose le disque sur la platine.
Quelques synthés ici et là viennent soutenir magnifiquement les guitares incisives et enivrantes pour des chansons aux charmes immédiats, comme Closer ou Cut Me Loose. Hater sait varier les plaisirs, accélère ici le tempo, là sait se faire plus doux et démontre une palette bien plus importante que prévue.
I Wish I Gave You More Time Because I Love You, le troisième titre résume parfaitement nos sentiments à l’écoute de Siesta, un disque qu’on va aimer de plus en plus à chaque écoute !