[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]vec un nom pareil, nous pourrions nous attendre à ce que la musique de Hen Ogledd ait quelques accointances avec un folklore celtique qui pique un peu les oreilles !
Hen Ogledd signifie en effet Vieux Nord en gallois et renvoie à une période où quelques sympathiques et fiers bretons se foutaient régulièrement sur la tronche quelque part entre le nord de l’Angleterre et l’Ecosse.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]ès les étranges premières notes de Mogic, leur nouvel album deux ans après Bronze, nous sommes vite rassurés, Hen Ogledd fait dans la pop tordue et décalée, parfois expérimentale souvent irrésistible comme sur les 2 excellents premiers singles Sky Burial et Problem Child.
Il faut dire que ce drôle de groupe cache quelques remarquables musiciens, à commencer par le grand Richard Dawson dont nous avions dit le plus grand bien à l’occasion de la sortie de l’excellent Nothing Important en 2014. Le fantastique Peasant confirmera 3 ans plus tard le talent du bonhomme à la voix si particulière.
Il est à l’origine de Hen Ogledd en compagnie de la harpiste Rhodrie Davies. Le groupe se complétera ensuite de la présence de Dawn Bothwell puis Sally Pilkington. On notera aussi la prestation remarquable du saxophoniste Mette Rasmussen et du batteur Will Guthrie, tout ce petit monde semblant se mettre au service de l’autre en toute modestie mais aussi grand talent.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]U[/mks_dropcap]ne première écoute donne le sentiment d’un joli fourre-tout mélodique, où électro et folk, post punk et pop font bon ménage mais risque de perdre l’auditeur dans cet univers qui mélange allégrement technologie et mysticisme.
Quelques écoutes plus tard, on n’est toujours pas certain d’avoir tout compris mais le plaisir a grimpé en flèche, du mélancolique et nébuleux Love Time Feel au planant Etheldreda. Personnellement, j’ai un gros coup de cœur pour Tiny Witch Hunter, cette voix mutine, ce saxophone discret et cette rythmique, un véritable nectar pour mes oreilles.
L’album est surprenant, voire passionnant dans ses meilleurs moments et mérite vraiment que nous soyons nombreux à prendre la direction de ce Vieux Nord aussi fantastique que moderne. Transport & Travel et Welcome To Hell, les 2 morceaux les plus barrés annoncent la couleur et lancent l’invitation, montez donc à bord !