Quentin Tarentino devrait sans plus attendre écouter cet album. Il en ferait certainement la BO d’un de ses prochains films.
Pour que le talent, immense, d’Inga Liljeström (on a déjà adoré ses productions en solo) et de Michael Lira soit enfin reconnu de tous. Internationalement. Massivement. Définitivement….
Ecouter cet album, de bout en bout, c’est d’abord fermer les yeux. Et laisser défiler les images. Des contrées sauvages, minérales. Un désert de feu, Australien ou Californien. Peu importe. Faites votre choix.
Bottes de cowboy, Mocassins Indiens, tracez la route. Le maître Ennio Morricone a susurré quelques idées à un duo inspiré. Ash’N’Smoke, mon pote. Loin du plagiat, ici on coud, recoud et innove.
Michael Lira est évidemment un excellent musicien, multi instrumentiste. Il est avant tout un compositeur et un arrangeur d’une redoutable efficacité. Les instruments, divers, variés (du bandonéon à la clarinette, du violon à l’ocarina, et ces guitares au son diabolique) sont toujours introduits à bon escient. Lira a de la bouteille, de nombreuses BO de films à son actif particulièrement, il est aussi à l’origine de groupes aussi variés, musicalement, que Monsieur Camembert, Vicious Hairy Mary, Darth Vegas. Un touche à tout aussi bien influencé par la musique de films d’horreur de séries B que par celle des séries d’animation, première génération. Un vrai génie ce garçon.
Et puis il y a Inga. L’Australienne au nom Scandinave ferait fondre un glaçon dans un fjord Finlandais. Une voix comme celle là, tous les traders voudraient la coter en bourse. Heureusement, ils ont d’autres occupations… Et pourtant imagine, gars, quitter Wall Street pour un ranch dans le Névada. Coo Coo.
Changement de décors. Ambiance Celte. Campagne Irlandaise. Le Ring of Kerry en toile de fond. Une voix qui résonne. Qui entonne, sous la pluie, When I Was a Young Girl. L’orage gronde. On savoure, waouh.
Pas ou très peu de traitements générés par de sales logiciels complices sur cette voix là. Pas d’effet de mode. Le talent suffit. Pureté. Les chevaux sont lâchés. Horses, titre le plus flamboyant de ce voyage éblouissant entraîne notre mental vers l’état dans lequel il devrait toujours être : l’accord, sans faille, avec le moment présent.
Un moment toutefois obsédant. Girl of Fire, ta voix est la perfection. L’émotion pure. Moment de grâce. Ultime.
Un nouveau tour de piste, sonore, s’impose. Jamais gavé, jamais blasé. L’expérience peut se renouveler à volonté. A chaque nouvelle écoute un nouveau film commence.
Chansons traditionnelles revisitées ou compos totalement assumées, un vrai chef d’œuvre que We Have Tigers. Il y en a peu des comme ça. Et dire que les deux complices ont tout géré, de la production à l’artwork. On comprend mieux pourquoi, le temps de cette ou plutôt de ces écoutes, on a basculé dans un autre monde. Celui d’un bizness largué. Dans lequel la pépite doit se dénicher. Se partager. Comme un trésor, rare. Pour mieux encore la savourer.
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