[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]es plus que remarquables camarades œuvrant pour Addict-Culture possèdent mille qualités et je ne saurais jamais suffisamment les remercier de m’avoir accueilli en leur sein. Néanmoins, si je peux me permettre, ils partagent cet autre point commun d’être une belle bande de feignasses.
Malgré un enthousiasme général et moult promesses à sa sortie, me voilà donc dans l’urgence contraint de rattraper le retard pour mettre en avant le sublime Crushing de Julia Jacklin, qui squatte sans discontinuer nos platines depuis février !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]ée en Australie en 1990, Julia Jacklin sort un premier EP en 2014, avant d’enchaîner sur son premier album intitulé Don’t Let The Kids Win, qu’elle a toute seule composé et qui l’embarquera, à sa grande surprise, sur une longue tournée qui bouleversera aussi bien sa vie personnelle que sa musique et servira de base à ce nouveau disque.
Avant de se lancer dans ce deuxième essai, Julia trouvera le temps nécessaire de créer le groupe Phantastic Ferniture, avec Elizabeth Hughes et Ryan K. Brennan, 2 amis d’enfance et avec lesquels elle sort un très chouette album sans titre, paru en 2018, nous la présentant sur un versant rock, qu’on retrouve parfois sur Crushing, sans abandonner ses racines folk.
Pour la production, elle fait appel à Burke Reid, incontournable contributeur de la scène rock australienne, de The Drones à Courtney Barnett, l’enregistrement aura lieu aux Grove Studios en compagnie de quelques musiciens locaux.
Album de rupture et d’introspection, Julia Jacklin se dévoile tout au long d’un disque poignant et mélancolique, sur lequel les cicatrices sont encore à nu, à l’instar du remarquable Don’t Know How To Keep Loving You ou de ces quelques lignes de l’excellent Body en ouverture :
I Remembered Early Days When You Took My Camera Turned To Me,
Twenty-Three Naked On Your Bed Looking Straight At You
Do You Still Have That Photograph?
Would You Use It To Hurt Me?
Well, I guess It’s Just My Life And It’s Just My Body
Passons rapidement sur une pochette qui doit ravir Eric Jadot et rappeler de mauvais souvenirs à tous les enfants ayant subi les goûts vestimentaires douteux de leurs facétieux parents pour nous consacrer sur l’essentiel.
On admettra également que Crushing n’invente rien et que le lien avec une Sharon Van Etten, Courtney Barnett ou surtout Angel Olsen est évident mais une bonne chanson reste une bonne chanson et c’est suffisamment rare pour ne pas faire la fine bouche surtout quand on en tient 10 d’un coup, sur un seul et même album.
Les compositions de Julia Jacklin sont en effet juste magnifiques, quelque soit le rythme, qu’elles soient folk ou rock, elles diffusent un plaisir immédiat, qui ne vous lâchera pas dès la première écoute. Crushing est réellement addictif, il allait de soi de vous en parler en ces lieux.
Si Pressure To Party ou You Were Right vous donnent une envie irrésistible de sauter sur votre plus belle bicyclette et vous embarquer, cheveux au vent, dans une trépidante ballade le long des côtes australes, vous sortirez les mouchoirs pour les splendides folk songs que sont Comfort ou Convention, sachant que la boite y aura passé pour la très belle et très triste Good Guy, et sur lesquelles la voix de Julia vous filera le grand frisson.
Julia Jacklin, grande parmi les grandes, nous offre là un des plus beaux disques de l’année, attendez-vous au coup de cœur !
Crushing de Julia Jacklin disponible depuis le 22 février 2019 chez Trangressive/PIAS
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