[dropcap]P[/dropcap]our qui ne connaît pas l’écrivaine et artiste finlandaise Tove Jansson, il faut savoir qu’elle a marqué une génération d’enfants avec ses personnages nommés les Moumines, trolls en forme d’hippopotame. Tove Jansson savait parfaitement produire une œuvre à destination de la jeunesse. Mais avec La fille du sculpteur paru chez La peuplade et traduit par Catherine Renaud, elle évoque sa propre jeunesse dans un style totalement onirique qui nous fait penser par moments à l’imaginaire d’un Miyazaki.
Même en voyageant dix mille kilomètres sur la mer et en marchant dix mille kilomètres à travers la forêt dans toutes les directions, on ne trouverait pas de petite fille. Elles n’existent pas, je me suis renseignée. On peut les attendre pendant des milliers d’années, elles n’existent tout simplement pas. Celle qui s’en approche le plus, c’est Fanny, qui a soixante-dix ans, qui collectionne les cailloux, les coquillages et les animaux morts, et qui chante avant l’arrivée de la pluie. Tove Jansson
Par petites touches, Tove Jansson évoque des souvenirs d’enfance qu’elle enjolive avec son imaginaire débordant. C’est une enfant d’artiste, elle est née d’un père sculpteur et d’une mère illustratrice. Dans un pays comme la Finlande où la nature est reine, l’écrivaine décrit une enfance passée dans les baies de Finlande. Ce contact avec la nature paraît totalement logique pour la petite Tove. Elle est plus à l’aise au contact de l’étrangeté du monde sauvage qu’avec la banalité humaine.
Il transparaît de La fille du sculpteur une ode écologique, forgeant son imaginaire au plus près des éléments naturels. La petite fille décrit ce monde parfois avec candeur mais le plus souvent avec une certaine cruauté, celle d’une enfant qui n’a peur de rien. Tove Jansson nous fait part de ce qui lui a été le plus cher, une liberté qui permet au récit autobiographie de s’éloigner de la réalité en prenant une forme encore plus inventive.
La figure de Tove Jansson tend à être redécouverte depuis peu. Avec son travail éditorial, La peuplade y participe. Sa vie est fascinante et avant-gardiste sur les combats féministes et écologistes. La fille du sculpteur donnera plus que jamais l’envie de découvrir son univers. Ce regard de petite fille attendrit autant qu’il fascine. Tove Jansson nous rappelle la nécessité de retrouver les forces de la nature sauvage.
[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]
[one_half]
La fille du sculpteur de Tove Jansson
traduit par Catherine Renaud
La peuplade, février 2021
[button color= »gray » size= »small » link= »https://lapeuplade.com/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Site web[/button][button color= »blue » size= »small » link= »https://www.facebook.com/lapeuplade/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Facebook[/button][button color= »pink » size= »small » link= »https://www.instagram.com/editionslapeuplade/?hl=fr » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Instagram[/button][button color= »green » size= »small » link= »https://twitter.com/lapeuplade?lang=fr » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Twitter[/button]
[/one_half][one_half_last]
[/one_half_last]
[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]
Image bandeau : Marc Wieland Unsplash