[mks_icon icon= »fa-star » color= »#3abd73″ type= »fa »] Pour cette rentrée littéraire, Addict-Culture a décidé de vous faire plaisir ! Durant les cinq prochaines semaines, vous allez découvrir la rentrée littéraire de cinq éditeurs. Nous leur avons posé quelques questions autour de cet événement qu’est la rentrée littéraire, auxquelles ils ont eu la gentillesse de répondre.
Et, cerise sur le gâteau, les éditeurs qui nous ont répondu ont aussi accepté de vous offrir des ouvrages de leur rentrée ! À partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 26 septembre, vous aurez donc la possibilité de jouer et peut-être gagner un de ces ouvrages de la rentrée littéraire (5 d’entre vous gagneront un livre de la rentrée littéraire de chaque éditeur, les noms des gagnants seront connus chaque semaine tous les lundis) !
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Nous débutons ce cycle consacré à la rentrée littéraire par les éditions Rivages ! Nous avons posé quelques questions à Émilie Colombani, éditrice de la collection littérature française et à Jeanne Guyon, co-responsable de la collection Rivages Noir.
Que représente pour vous cette particularité française qu’est la rentrée littéraire ?
Émilie Colombani : Cette particularité présente ses avantages et ses inconvénients. On insiste souvent sur l’encombrement de la production lors des rentrées littéraires avec ces présentoirs pléthoriques qui donnent le tournis ! Mais il ne faut pas oublier que c’est le signe de la vitalité extraordinaire de la littérature dans notre pays.
Jeanne Guyon : C’est un moment d’effervescence qui amuse nos confrères anglo-saxons car eux n’ont rien d’équivalent. Même ce mot « rentrée » n’existe pas vraiment en anglais. En France, c’est un marronnier des médias : combien de titres cette année ? Les éditeurs publient-ils moins ? Plus ? Qui va « émerger » ? Dans le domaine du roman noir et policier, la « rentrée littéraire » n’est pas forcément un moment de fièvre éditoriale avec les grands prix d’automne en ligne de mire. Pour le polar, c’est plutôt en mars que les choses bouillonnent. Donc la difficulté est de tirer son épingle du jeu au milieu de ce déferlement de parutions, sans trop ajouter à la surcharge !
Donnez-nous 3 particularités de votre rentrée littéraire 2021
Émilie Colombani : Renversante, au sens propre du terme, avec l’inclassable livre de Céline Minard qui fait éclater toutes les frontières de genre. Passionnante avec l’histoire épique d’une jeune infirme que nous raconte magistralement Dimitri Bortnikov. Intrigante avec le roman de Michaël Prazan qui retrace avec beaucoup d’acuité l’histoire inouïe de la fraction armée rouge japonaise.
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Jeanne Guyon : Nous devons donc composer avec le fait que les romans noirs sont un peu les intrus de la rentrée. C’est la raison pour laquelle nous nous efforçons chaque mois de septembre de choisir des textes « à mi-route » entre le noir et le blanc. Des romans noirs bien sûr, mais qui peuvent aussi être lus par des lecteurs qui ne sont pas des habitués des rayons polar des librairies. James Sallis, grand auteur américain qui est considéré comme très littéraire et son roman Sarah Jane correspondent parfaitement à cet objectif. Deuxièmement nous essayons de publier des romans qui ont une singularité, quelle qu’elle soit, par rapport à des polars plus classiques. C’est le cas cette année de Viper’s Dream de Jake Lamar qui inaugure une mini série de Rivages/Noir intitulée « New York Made in France ». Ce livre, écrit en France, est un vrai roman feuilleton, souvent très drôle, et un hommage à Chester Himes et aux grands jazzmen du bebop. Ce qui nous amène à la troisième caractéristique : c’est une rentrée qui a une unité, elle est totalement franco-américaine. Les deux livres que nous publions ont des résonances, et ils établissent des ponts entre France et Amérique du Nord. Sallis comme Lamar sont très francophiles, pétris de culture française. Bien que leurs livres racontent l’Amérique, ils ont quelque chose d’européen et même de français.
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A quelle période choisissez-vous les textes qui seront publiés à la rentrée littéraire de septembre ?
Émilie Colombani : Incertain en fonction des années, le plus souvent ma programmation se fait très en amont, mais il m’arrive aussi de faire des découvertes de dernière heure. Je laisse toujours la porte entrouverte pour d’éventuelles pépites impromptues.
Jeanne Guyon : C’est complètement variable, en fonction des livres étrangers que nous achetons et des manuscrits qu’on nous soumet. Mais la temporalité n’est pas forcément liée au phénomène de la rentrée. Avec mon collègue Valentin Baillehache, nous nous efforçons d’organiser notre programme le plus en amont possible, souvent un an à l’avance pour les temps forts : la rentrée de septembre, celle de janvier, et le printemps qui est devenu le « moment du polar », avec les pages consacrées au genre dans la presse et Quais du polar qui donne le coup d’envoi de la saison des festivals. Etant donné que nous publions beaucoup de textes traduits, nous sommes également contraints par le temps de la traduction et par les délais de publication qu’imposent les contrats, il faut donc anticiper. Et même quand il s’agit de romans français (ce sera sans doute le cas en septembre 2022), nous prévoyons la parution des mois à l’avance. Par exemple, dès que j’ai lu L’Horizon qui nous manque de Pascal Dessaint (notre rentrée 2019), il m’est apparu comme une évidence que ce serait un roman de septembre, car littéraire et traitant de thèmes universels. Parfois, sortir à l’automne est un souhait des auteurs qui, même à l’intérieur d’un genre moins concerné par le phénomène de rentrée, y restent sensibles. Certains y voient une affirmation de leur légitimité en tant qu’auteurs littéraires et non seulement en tant qu’auteurs « de polar ».
Choisissez un livre de la rentrée littéraire qu’un autre éditeur va publier et qui vous donne envie.
Émilie Colombani : Notre part de nuit, le premier roman de l’Argentine Mariana Enriquez aux Éditions du Sous-sol.
Jeanne Guyon : L’Éternel fiancé d’Agnès Desarthe, qui est une auteure « blanche » que j’aime beaucoup. AUX Éditions de l’Olivier.
Et je triche, j’en ajoute un qui sortira après septembre mais dont le sujet est très proche des thèmes du roman noir que j’affectionne : Ceux qui trop supportent d’Arno Bertina chez Verticales.
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Pour jouer et peut-être gagner des livres de la rentrée littéraire, rendez-vous sur nos réseaux :
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