Le tome 4 a débarqué au printemps. Le tome 5 est annoncé pour l’automne. Mais peu importe la saison, Les beaux étés se feront toujours une place au soleil, tant la recette s’avère efficace et sympathique. En effet, la série signée Zidrou (au scénario) et Jordi Lafebre (au dessin) a misé avec bonheur sur les aventures de la famille Faldérault. Le principe de la BD ? Nous faire partager les vacances estivales de Pierre, Madeleine et leurs quatre enfants. Chaque tome renvoie à une année : Le repos du guerrier (Dargaud) s’intéresse à celle où Lio chantait « Le banana split »…
Elle porte le doux nom de « Mam’zelle Estérel ». Allez, comme tous les ans, sortez la 4L ! C’est le retour de l’été et nous sommes en 1980. Il n’y a pas encore de ceinture de sécurité à l’arrière mais le radio cassette s’écoute désormais au walkman. Et les Pink Floyd cartonnent. Dès les premières pages de la BD, nous avons plaisir à retrouver les Faldérault et l’ambiance qui sied à l’époque.
Les personnages sont croqués avec tendresse et douceur, tandis que leurs petites galères du quotidien trouvent toujours une solution. Un tel vent d’optimisme et d’humour savamment dosé ne peut qu’inciter à voir la vie du bon côté. Ainsi donc, chez les Faldérault, la défaite n’a pas de prise. Nouveau venu dans la série, Jean-Manu, le petit copain de Nicole, l’ainée de la famille, l’a bien compris, se réjouissant d’une vie à la bonne franquette et trouvant un arrière-goût positif aux mésaventures familiales.
De fait, après avoir testé le camping pendant des années, cette année 80 marque un tournant : Pierre et Madeleine ont acheté sur catalogue une villa en copropriété, avec barbecue en véritable pierre du pays. Leurs voisins ont opté, quant à eux, pour une belle maison dotée d’une cuisine Arthur Marmiton s‘il vous plaît. Hélas, une fois arrivés sur place, c’est la consternation.
Tous découvrent que les constructions sont à peine commencées. Le promoteur s’est fait la malle avec leurs arrhes. Où ça ? À Haïti. À moins que ce ne soit à Tahiti. Enfin bref, c’est ce que les familles tentent difficilement d’expliquer à un commissaire moqueur. Et elles en bavent les familles ! Car elles voient leurs vacances leur passer sous le nez. En attendant, pour nous spectateurs compréhensifs bien qu’impuissants, c’est délicieusement rigolo !
Fort heureusement, décidés à ne pas se laisser abattre, les enfants comme les parents décident de se relever les manches. Le toit sera donc remplacé par des hamacs. Et quelques planches de bois suffiront à la construction d’une cabane dans les arbres.
L’enthousiasme étant revenu et le beau temps étant de la partie, cet été 80 tiendra au final toutes ses promesses. Une belle leçon de vie, sans ambition particulière mais qui contribue à donner la pêche. C’est cool !
Les beaux étés, Le repos du guerrier (tome 4) de Zidrou et Jordi Lafebre
Dargaud, juin 2018.